Hors ligne
La nuit tombe à nouveau
entre nous
Des mots de pierre
L'idée même d'un jardin
à cultiver ensemble
se replie dans un coin de jachère
Ma langue t'est trop étrangère
Chaque chose restera immobile
dessous les manteaux de silence
Trop de réticence à l'allégresse
et le feu du grésil pour toute caresse
dans le ciel passant
que rien ne déroute
Ma bouche soliloque
Je tresse des chants d'ascèse
des fables d'oubli
des rimes orphelines