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Il paraît que l’heure précédant l’aurore
Est depuis toujours la plus sombre.
Sournoisement elle rend invisible les décors,
La danse glissante et silencieuse des ombres.
Au firmament les points si brillants des étoiles
Passent un à un sous la coiffe d’un éteignoir.
D’une couleur triste de deuil le ciel se voile
Quand les hiboux regagnent leurs nichoirs.
A l’horizon lentement point un liseré d’or
Il se répand pour chasser les épaisses ténèbres.
La ville silencieuse doucement se désendort
Quand apparaît le disque brillant de l’orfèvre.
Le corps saturé d’une fièvre insomniaque
Un homme ressent ce monde qui s’éveille
La clarté dissipe ses spectres démoniaques
Et d’un geste machinal il éteint son réveil.
Il compare cette nuit qui lentement s’achève
Aux moments difficiles et noirs de sa vie
Il sait alors que la lumière forte de ses rêves
Éclairera et nourrira de nouveau ses envies.
Montfort le 24/01/2020