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À ! Moi, conte, deux mots !
Ah ! Que je suis peiné, j’ai un contradicteur
Qui me dit que ma source est entachée d’erreur
Et que de barbe bleue on déforme l’histoire.
Il n’avait c’est connu qu’une barbe bien noire.
Et afin d’expliquer cette vue novatrice
Ma plume, l’obligeant, est rectificatrice.
On le sait maintenant, vous parlez d’un déboire,
Barbe bleue c’est certain avait la barbe noire.
Trouvant en son miroir sa figure un peu triste
Il dit à son barbier qui était alchimiste
Sauriez-vous la teinter plus jovialement
Je garderai le noir pour les enterrements.
Broyant en son mortier un minéral fumant
L’alchimiste-barbier trouva un bleu charmant
Juste entre l’outremer et le bleu de lavande
Qui plut à barbe noire et qui en fit commande.
Ce qui fut dit fut fait et le poil bleuissant
Il eut auprès des dames un succès grandissant.
Bien qu’il fut inventif une monotonie
Tuait de ses amours la superbe harmonie
Aussi dès que lassé de la dame du jour
Il la répudiait l’éjectait de sa cour ;
Il ne la tuait pas, on mentit sur la chose,
Mais le crime, on le sait, fait vendre de la prose.
Sa dame du moment, très imaginative,
À plaire à son barbu, se montrait assez vive,
Tout eut été parfait sans Anne gente sœur
Qui juchée sur la tour guettait le voyageur.
Disant s’il ne vient pas un mâle convenable
De draguer le barbu je me sens bien capable.
Barbe bleue un matin, pour humer la rosée,
En montant à la tour, vit Anne retroussée
Et penchée en avant dévoilant sans pudeur
Le cadeau dont nature exposait la splendeur.
Il se dit après tout, plutôt qu’aller en bas,
Je m’en vais calmer Anne et son soudain tracas
Donc Anne la sœur Anne inapte à voir venir
Sentit soudainement Bleue barbe intervenir
Les brises de là-haut étant incitatives
Anne sut le pousser aux joies associatives
Mais, à ce que l’on dit, elle ne put pas voir
En cette position la barbe bleue ou noire.
N’aimant pas l’altitude était restée en bas
Et en bibliothèque poursuivant ses études
Elle usa quelques pages jusqu’à la lassitude
Puis ayant découvert des jeux originaux
Elle en sema l’usage en dehors du château.
Ses frères, à ce qu’on dit, devaient la secourir
Au cas où Barbe Bleue eut voulu l’estourbir
Mais à l’auberge ayant fait excès de breuvage
Dans l’herbe ils sommeillèrent le nez dans les nuages
Ce qui arrangea Anne ayant pris l’habitude
D ’exiger du barbu, grande sollicitude.
Ils décidèrent leur sœur au front trop encorné
À trouver un château de barbe moins orné
Et à cantonner Anne en ce plaisant donjon
Où barbe noire l’aidait à fixer l’horizon.
Bref la dame se fit douceur itinérante
De barons et marquis devenant confidente.
Enfin vous le voyez les contes sont trompeurs
Les récits variant selon le transcripteur,
Et seul notre barbier qui teignit barbe noire
Répandit, des teintures, une place en l’histoire
Les dames, maintenant, de toutes les couleurs
De coiffeurs onéreux exhibent les valeurs.
D’ aucunes qui sont rousses de par dame nature
Sont aile de corbeau dès capilliculture
Car l’on se voit trompé quand les nuances changent
En tous lieux les couleurs facilement s’échangent
Et les envies ne sont même plus obtenues
Quand les épilations deviennent saugrenues
Bon je dois vous quitter pour une enquête en cours
Car le Petit Poucet eut de grandes amours
La botte de sept lieux serait une coquille
Et l’erreur de voyelle aurait tant plu aux filles
Qu’elles venaient de loin tester la vérité
Restituant au conte juste réalité.
Ah ! Que je suis peiné, j’ai un contradicteur
Qui me dit que ma source est entachée d’erreur
Et que de barbe bleue on déforme l’histoire.
Il n’avait c’est connu qu’une barbe bien noire.
Et afin d’expliquer cette vue novatrice
Ma plume, l’obligeant, est rectificatrice.
On le sait maintenant, vous parlez d’un déboire,
Barbe bleue c’est certain avait la barbe noire.
Trouvant en son miroir sa figure un peu triste
Il dit à son barbier qui était alchimiste
Sauriez-vous la teinter plus jovialement
Je garderai le noir pour les enterrements.
Broyant en son mortier un minéral fumant
L’alchimiste-barbier trouva un bleu charmant
Juste entre l’outremer et le bleu de lavande
Qui plut à barbe noire et qui en fit commande.
Ce qui fut dit fut fait et le poil bleuissant
Il eut auprès des dames un succès grandissant.
Bien qu’il fut inventif une monotonie
Tuait de ses amours la superbe harmonie
Aussi dès que lassé de la dame du jour
Il la répudiait l’éjectait de sa cour ;
Il ne la tuait pas, on mentit sur la chose,
Mais le crime, on le sait, fait vendre de la prose.
Sa dame du moment, très imaginative,
À plaire à son barbu, se montrait assez vive,
Tout eut été parfait sans Anne gente sœur
Qui juchée sur la tour guettait le voyageur.
Disant s’il ne vient pas un mâle convenable
De draguer le barbu je me sens bien capable.
Barbe bleue un matin, pour humer la rosée,
En montant à la tour, vit Anne retroussée
Et penchée en avant dévoilant sans pudeur
Le cadeau dont nature exposait la splendeur.
Il se dit après tout, plutôt qu’aller en bas,
Je m’en vais calmer Anne et son soudain tracas
Donc Anne la sœur Anne inapte à voir venir
Sentit soudainement Bleue barbe intervenir
Les brises de là-haut étant incitatives
Anne sut le pousser aux joies associatives
Mais, à ce que l’on dit, elle ne put pas voir
En cette position la barbe bleue ou noire.
La jolie dame alors que le barbu trompaN’aimant pas l’altitude était restée en bas
Et en bibliothèque poursuivant ses études
Elle usa quelques pages jusqu’à la lassitude
Puis ayant découvert des jeux originaux
Elle en sema l’usage en dehors du château.
Ses frères, à ce qu’on dit, devaient la secourir
Au cas où Barbe Bleue eut voulu l’estourbir
Mais à l’auberge ayant fait excès de breuvage
Dans l’herbe ils sommeillèrent le nez dans les nuages
Ce qui arrangea Anne ayant pris l’habitude
D ’exiger du barbu, grande sollicitude.
Ils décidèrent leur sœur au front trop encorné
À trouver un château de barbe moins orné
Et à cantonner Anne en ce plaisant donjon
Où barbe noire l’aidait à fixer l’horizon.
Bref la dame se fit douceur itinérante
De barons et marquis devenant confidente.
Enfin vous le voyez les contes sont trompeurs
Les récits variant selon le transcripteur,
Et seul notre barbier qui teignit barbe noire
Répandit, des teintures, une place en l’histoire
Les dames, maintenant, de toutes les couleurs
De coiffeurs onéreux exhibent les valeurs.
D’ aucunes qui sont rousses de par dame nature
Sont aile de corbeau dès capilliculture
Car l’on se voit trompé quand les nuances changent
En tous lieux les couleurs facilement s’échangent
Et les envies ne sont même plus obtenues
Quand les épilations deviennent saugrenues
Bon je dois vous quitter pour une enquête en cours
Car le Petit Poucet eut de grandes amours
La botte de sept lieux serait une coquille
Et l’erreur de voyelle aurait tant plu aux filles
Qu’elles venaient de loin tester la vérité
Restituant au conte juste réalité.