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Abomifreux sans modération !
Au café du commerce on tapait le carton
Avec le père Antoine, Hector, Dédé, Léon
En buvant du pastis, du mandarin-citron,
Quitte à avoir le foie plus gros qu’un potiron.
La belote peu à peu se trouvant démodée
Et le tarot lassant on opta pour les dés
Quatre cent vingt et un fut le moyen rapide
De faire payer un verre avant qu’il ne se vide
Donc ils jouaient aux dès, hélas la politique
Devenant un sujet de pourquoi de comment
Les amis, d’habitude, calmes et sympathiques
Se mirent à s’engueuler inconsidérément.
Dédé lançant les dès, quelque peu en colère
Fit déserter un cube de la piste plastique
La porte du bistro faisant un courant d’air
Laissa donc s’évader cet instrument ludique.
Trouvant sur le trottoir la pente favorable
Le dé rebondissant voulut la dévaler
Plus le sol est pentu et plus il est capable
De suivre la physique le laissant s’emballer.
Un bambin qui jouait à dessiner au sol
Avec un peu de craie une sorte de chat
Voyant le cube qui rebondit caracole
Se dit rattrapons le c’est marrant ce truc là
Descendant du trottoir il traversa la rue
Or un bus arrivait qui dut freiner si fort
Que dans la mécanique quelque chose mourut
Mais le bambin sauvé retourna à bon port.
La pente étant notable le bus sans retenue
Ne pouvant plus freiner fonça sans hésiter
Il roulait vers le pont au bas de l’avenue
Livré de par son poids à la vélocité.
Mais au bas de la pente il y avait ce pont
Incluant sottement le début d’un virage
Le bus pour s’arrêter s’en servit comme tampon
Pliant le parapet dans le vide il s’engage.
En étrange équilibre il resta un moment
Les quelques passagers sortirent in extremis
Puis le bus culbuta inexorablement
Tombant dans la rivière au fond d’un précipice.
Mais le sort s’acharnant parfois jusqu’au délire
Une péniche reçut cet autocar plongeur
On n’avait pas encore atteint le top du pire
La péniche transportait le sommet de l’horreur.
Des fûts qui contenaient des charges explosives
Servant à des travaux tant publics que lointains
Et qui de chocs divers ayant la crainte vive
Se trouvèrent confrontés au pire des destins
On entendit un boum grandiose et gigantesque
Une flamme monta jusqu’aux plus hauts cirrus
L’onde du choc parut immense titanesque
Contenant ça et là des fragments d’autobus.
Le malheur on le sait fait souvent des petits
Et un Airbus passant volant dans l’altitude
Fut atteint par le flux des ascendants débris
Et perdit aussitôt à voler l’aptitude.
Le bruit fut si puissant quand il heurta le sol
Que de la fin du monde on crut que c’était l’heure
Et cela réveilla Dédé qui dans l’alcool
Cauchemardait vaincu par l’excès des liqueurs
Dédé qui avait fait ce rêve abomifreux
Vit ses copains inquiets de sa santé mentale
Arrête tout calva, pastis et liquoreux
Ou tu crèves ou tu bois que de l’eau minérale !
Au café du commerce on tapait le carton
Avec le père Antoine, Hector, Dédé, Léon
En buvant du pastis, du mandarin-citron,
Quitte à avoir le foie plus gros qu’un potiron.
La belote peu à peu se trouvant démodée
Et le tarot lassant on opta pour les dés
Quatre cent vingt et un fut le moyen rapide
De faire payer un verre avant qu’il ne se vide
Donc ils jouaient aux dès, hélas la politique
Devenant un sujet de pourquoi de comment
Les amis, d’habitude, calmes et sympathiques
Se mirent à s’engueuler inconsidérément.
Dédé lançant les dès, quelque peu en colère
Fit déserter un cube de la piste plastique
La porte du bistro faisant un courant d’air
Laissa donc s’évader cet instrument ludique.
Trouvant sur le trottoir la pente favorable
Le dé rebondissant voulut la dévaler
Plus le sol est pentu et plus il est capable
De suivre la physique le laissant s’emballer.
Un bambin qui jouait à dessiner au sol
Avec un peu de craie une sorte de chat
Voyant le cube qui rebondit caracole
Se dit rattrapons le c’est marrant ce truc là
Descendant du trottoir il traversa la rue
Or un bus arrivait qui dut freiner si fort
Que dans la mécanique quelque chose mourut
Mais le bambin sauvé retourna à bon port.
La pente étant notable le bus sans retenue
Ne pouvant plus freiner fonça sans hésiter
Il roulait vers le pont au bas de l’avenue
Livré de par son poids à la vélocité.
Mais au bas de la pente il y avait ce pont
Incluant sottement le début d’un virage
Le bus pour s’arrêter s’en servit comme tampon
Pliant le parapet dans le vide il s’engage.
En étrange équilibre il resta un moment
Les quelques passagers sortirent in extremis
Puis le bus culbuta inexorablement
Tombant dans la rivière au fond d’un précipice.
Mais le sort s’acharnant parfois jusqu’au délire
Une péniche reçut cet autocar plongeur
On n’avait pas encore atteint le top du pire
La péniche transportait le sommet de l’horreur.
Des fûts qui contenaient des charges explosives
Servant à des travaux tant publics que lointains
Et qui de chocs divers ayant la crainte vive
Se trouvèrent confrontés au pire des destins
On entendit un boum grandiose et gigantesque
Une flamme monta jusqu’aux plus hauts cirrus
L’onde du choc parut immense titanesque
Contenant ça et là des fragments d’autobus.
Le malheur on le sait fait souvent des petits
Et un Airbus passant volant dans l’altitude
Fut atteint par le flux des ascendants débris
Et perdit aussitôt à voler l’aptitude.
Le bruit fut si puissant quand il heurta le sol
Que de la fin du monde on crut que c’était l’heure
Et cela réveilla Dédé qui dans l’alcool
Cauchemardait vaincu par l’excès des liqueurs
Dédé qui avait fait ce rêve abomifreux
Vit ses copains inquiets de sa santé mentale
Arrête tout calva, pastis et liquoreux
Ou tu crèves ou tu bois que de l’eau minérale !