Hors ligne
Je manque d'un tas de choses
qui n'appartiennent qu'à toi
et pas assez de mains
pour t'en déposséder.
Au passage des jours
je pleure leur absence
dans mes tombeaux de coeurs
tant de hardiesses tues.
J'aurais dû t'accorder
l'inépuisable audience,
te laisser me nouer
des rubans aux poignets
et te laisser encore
prendre du bout des lèvres
mes seins en pendentifs
frissonnantes hirondelles.
Mes souvenirs se froissent
mais ton odeur est là
pareille et fulgurante
qui ne me quitte pas.
Reviendras-tu m'étreindre
quand la vie m'est trop dure,
j'ai dans ma solitude
ta difficile absence.