Hors ligne
Cette histoire pourrait être un conte, et pourtant, elle est vraie!
Que son dos était différent du mien, ma sensibilité n’acceptait pas
De la voir courbée, j’avais envie de pleurer en la regardant
Mais, je n’osais pas, afin que ma peine ne l’atteigne
Embarrassée, un jour je finis par lui poser, cette question :
« Souffres-tu de ton apparence ? » Avec son petit sourire aguichant,
Elle me répondit : « Non mon enfant, mon handicap, j’y suis habituée
Il m’est familier, je ne me préoccupe plus des yeux indiscrets! »
Sa réponse était parfumée de délicatesse pour me réconforter
Lorsqu’elle me regardait, son visage pâle creusé avait la douceur
D’un ange, elle me cajolait de sa douceur sous son aile, pourquoi ?
Je ne sais pas, je n’étais que sa voisine, j’étais l’oisillon qui lui rappelait
Sans doute les siens
Une forte amitié est née entre nous, elle m’offrait son amour
Et ses connaissances, en me faisant découvrir les fruits de son jardin
Son âme était maternelle, une vocation chez elle, elle me racontait des histoires,
En passant ses mains dans mes cheveux, souvent, je m’endormais
Elle était heureuse de ma présence en buvant son café
Puis j’ai grandi, elle a vieilli, la fatigue était présente, elle devait
Souvent se reposer, j’ai fini par comprendre que la fin de sa vie arrivait
Je n’osais y penser, je voulais l’aider, et me rendre utile à faire ses courses,
Il m’est arrivé de la coiffer, elle me souriait, des moments inouïs
De reconnaissance, qu’elle appréciait
Pour me récompenser, une friandise était déposée sur la table,
Je me souviens de cette sucette. Comme j’aimerais retrouver le goût
De ce chocolat en souvenir de cette période de mon enfance.
Puis, vint le jour ou ses forces ont fini par l’abandonner, elle n’arrivait
Plus à se lever, elle avançait doucement vers l’autre monde, elle me manquait déjà !
Avant de s’endormir, elle a eu le temps de me demander d’avoir une petite pensée de temps en temps pour elle, les années ont passé, elle est toujours dans mon cœur.
Ainsi va la vie…Pourtant, elle n’était que ma voisine, elle avait le prénom d’une Sainte, je prie parfois pour elle pour encore lui dire : « Merci » J’espère que là-haut, elle reçoit le silence de mes paroles, oui je l'espère!
Dernière édition: