- Inscrit
- 23 Juillet 2019
- Messages
- 104
- J'aime
- 166
- Points
- 93
- Je suis
- Un homme
Hors ligne
Devant lui, troublés,
Nous nous sommes envolés,
Mon amour, ma joie,
Les flots dans les yeux
Parmi l'adorable soie
Du sable et des cieux.
Comme face aux dunes,
Tantôt blanches, tantôt brunes,
Il gonfle ses eaux
Et de vague en vague,
Encerclé de cris d'oiseaux,
Galope... divague.
Fier océan neuf !
Juillet deux mille dix-neuf ;
A cette heure encore,
Nous, nous, si vivants !
O fécondité sonore !
O perles des vents !
Nous, beaux à renaître
Du pur délice d'un être ;
Nous, faits d'un baiser
Pendant que s'enroule
A nos mains pour tout oser,
L'explosive houle !
Rochers ombrageux,
Qui par d'invisibles jeux
Sculpte vos arêtes ?
Qui blesse un moment
Vos chaudes lignes secrètes
Sous le firmament ?
L'air salin, la brise...
Quelque chose au loin se brise
Au gré du ressac ;
Comme si, vertiges,
S'ouvrait tout à coup un lac
Chargé de prodiges !
Jeunes, nous voilà
Sans regarder au-delà,
Foulant la lumière.
Haut ! notre cimier,
Que ce soit toi, la première
Ou moi, le premier.
Orgueilleux panache,
Soleil dont l'or se détache
Sur nos cheveux bruns,
Salves de musique,
Souffles noyés des embruns,
Feu kinesthésique.
Nous nous aimons tant ;
O matin au cœur battant
Afin que frissonne
Toujours et toujours,
Comme jamais pour personne,
L'infini des jours !
Plage nue en fièvre
Avec le sel de ta lèvre,
Avec tous les dons.
Mêlés tout ensemble :
Aveux, rires, abandons,
Ciel qui nous ressemble.
Sans maux, ni linceul,
Ainsi brûlés seule à seul,
La mer est si vaste,
Si belle la foi
Qu'aucun limon ne dévaste,
Que rien ne déçoit ;
Si longue la fête
A redéployer, parfaite,
L'extase où l'on vit
Tandis que chaque onde,
Tel un flux inassouvi,
Nous rend pleins du monde.
Lou, des lendemains,
Eveille mille chemins
De fleurs et d'écume,
Cent trésors mouvants,
Plus folâtres qu'une plume,
D'éternels levants.
Là, les lichens mauves
S'habillent de lueurs fauves
Entre les cailloux.
Ici, près des lames,
Quelque déferlement doux
Aile toutes âmes.
Ma fée, en ton sein,
Je devine un grand dessein,
Une soif intacte.
O nœuds ! O décor !
Combien... combien le moindre acte
Scelle notre accord !
De quelle harmonie,
Fais-tu briller le génie,
L'extrême saison,
Ma reine, ma muse,
Qui danse vers l'horizon
D'un pas qui s'amuse ?
Comme un dieu géant,
Vois l'immortel océan
Animer le sable.
Le long des récifs,
On ne sait quoi d'impalpable
Met des tons lascifs.
Maint joyau, maint rêve
De sa flamme nous soulève.
Alors exalté,
Dans notre poitrine
Coule le sang de l'été.
O ma sœur marine !
Nous nous sommes envolés,
Mon amour, ma joie,
Les flots dans les yeux
Parmi l'adorable soie
Du sable et des cieux.
Comme face aux dunes,
Tantôt blanches, tantôt brunes,
Il gonfle ses eaux
Et de vague en vague,
Encerclé de cris d'oiseaux,
Galope... divague.
Fier océan neuf !
Juillet deux mille dix-neuf ;
A cette heure encore,
Nous, nous, si vivants !
O fécondité sonore !
O perles des vents !
Nous, beaux à renaître
Du pur délice d'un être ;
Nous, faits d'un baiser
Pendant que s'enroule
A nos mains pour tout oser,
L'explosive houle !
Rochers ombrageux,
Qui par d'invisibles jeux
Sculpte vos arêtes ?
Qui blesse un moment
Vos chaudes lignes secrètes
Sous le firmament ?
L'air salin, la brise...
Quelque chose au loin se brise
Au gré du ressac ;
Comme si, vertiges,
S'ouvrait tout à coup un lac
Chargé de prodiges !
Jeunes, nous voilà
Sans regarder au-delà,
Foulant la lumière.
Haut ! notre cimier,
Que ce soit toi, la première
Ou moi, le premier.
Orgueilleux panache,
Soleil dont l'or se détache
Sur nos cheveux bruns,
Salves de musique,
Souffles noyés des embruns,
Feu kinesthésique.
Nous nous aimons tant ;
O matin au cœur battant
Afin que frissonne
Toujours et toujours,
Comme jamais pour personne,
L'infini des jours !
Plage nue en fièvre
Avec le sel de ta lèvre,
Avec tous les dons.
Mêlés tout ensemble :
Aveux, rires, abandons,
Ciel qui nous ressemble.
Sans maux, ni linceul,
Ainsi brûlés seule à seul,
La mer est si vaste,
Si belle la foi
Qu'aucun limon ne dévaste,
Que rien ne déçoit ;
Si longue la fête
A redéployer, parfaite,
L'extase où l'on vit
Tandis que chaque onde,
Tel un flux inassouvi,
Nous rend pleins du monde.
Lou, des lendemains,
Eveille mille chemins
De fleurs et d'écume,
Cent trésors mouvants,
Plus folâtres qu'une plume,
D'éternels levants.
Là, les lichens mauves
S'habillent de lueurs fauves
Entre les cailloux.
Ici, près des lames,
Quelque déferlement doux
Aile toutes âmes.
Ma fée, en ton sein,
Je devine un grand dessein,
Une soif intacte.
O nœuds ! O décor !
Combien... combien le moindre acte
Scelle notre accord !
De quelle harmonie,
Fais-tu briller le génie,
L'extrême saison,
Ma reine, ma muse,
Qui danse vers l'horizon
D'un pas qui s'amuse ?
Comme un dieu géant,
Vois l'immortel océan
Animer le sable.
Le long des récifs,
On ne sait quoi d'impalpable
Met des tons lascifs.
Maint joyau, maint rêve
De sa flamme nous soulève.
Alors exalté,
Dans notre poitrine
Coule le sang de l'été.
O ma sœur marine !