Hors ligne
Prairie - Jean-François Déat
Je sens l’ardeur qui s’avance
douce et violente dans sa flamme
Les murs ne font plus d’ombre
quand j’écris dans ta paume
ce chemin qui tout juste commence
lavé des peurs de naguère
Grand tourbillonnement
où chacun de mes souffles
ranime ton infinie présence
Mes chagrins vont s’essorant
dans tes yeux de prairie
que je prends dans mes mains
comme de soyeuses pierres d’eau.
Y fleurissent des miracles
de neige bleue, d’écorce palpitante,
de lumières au creux de la rétine
sans replis, abondantes.
Je sens l’ardeur qui descelle nos bouches
nos cœurs et nos corps
impatients désormais
de sanguines étreintes
en habits de chairs tendres .
Avril 2021
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