- Inscrit
- 29 Octobre 2018
- Messages
- 9,645
- J'aime
- 16,844
- Points
- 450
- Je suis
- Un homme
Hors ligne
Un jour alors que je méditais en forêt,
un oiseau protesta à en perdre haleine,
il avait surpris un bûcheron qui sciait
un chêne centenaire, sans ménager sa peine.
D’après l’oiseau, le crime avait eu lieu un jour
alors que son nid était perché chez l’ancêtre.
L’oiseau me houspilla me traitant de vautour,
accusant les hommes de n’être que des traitres.
Je m’étais assis sur la souche d'un chêne,
que la hache de l’homme avait un jour occis.
Je ressentais au fond de moi cette gène,
puisque j’étais un être de même fratrie.
Je pouvais entendre les arbres chuchoter,
car le vent m’apportait toutes leurs messes basses.
Le pommier du verger parlait au cerisier,
et le chêne-liège aux lierres qui l'enlacent.
Le pommier m’avait vu, et se confiait au buis,
il lui disait m’avoir vu grimper aux branches
lorsque enfant, je me régalais de ses fruits,
le lierre un peu moqueur disait “oh pas de chance”.
Cesse donc de te moquer ô toi le lierre,
combien as-tu étouffé d’arbres dans ta vie ?
De quoi te mêles-tu, te sens tu assez fier
pour prendre cours à cette discussion, petit ?
Le lierre rétorqua
Suis-je responsable si je suis fait ainsi ?
j’offre tout de même un abri au merle
qu’il partage volontiers avec dame pie,
cette voleuse qui paie sa place en perles.
La pie me décore de tous joyaux dérobés,
Je cherche juste à m’élever vers la lumière.
le merle m’offre ses trilles la nuit tombée.
Je vous le dis, cet homme là est un frère.
Vraiment ? Répondit le chêne-liège au lierre,
ainsi donc tout ce qui nous veut du mal nous aime ?
Le lierre ;
Observe cet homme assis, triste, en prière,
sa souffrance est telle qu’il nous compose un poème.
Moïse Wolff
Le 14 nov 2018
©tous droits réservés
Dernière édition: