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Au delà des obstacles dont le destin s'amuse
Rien ne peut effacer l’image de la muse
Et si je franchissais l’Achéron par surprise
La vie me délaissant, Charon me transportant,
Car il des voyages dont on perd la maîtrise
Les Parques sectionnant les fils de notre temps.
Serais-je insouciant de partir sans bagages
Le corps étant usé par les marées des ans,
L’esprit ayant appris des hommes les ravages
Et l’envie d’exister, peu à peu, faiblissant.
Je crois que grâce au ciel qui permet s’il le veut,
J’aurais assez passé d’obstacles et d’envies
Assez réalisé ou manqué quelques vœux
Pour ne pas persister à me garder en vie.
Mais si je m’éloignais sans le moindre remord
J’aurais, je vous l’avoue, un terrible regret
Je garderais de vous Muse au sourire d’or
Dans le cœur une épine, un amoureux secret.
Vous l’ignoriez peut être ou ne vouliez le voir
Vous aviez fait mûrir un tendre sentiment
J’aimais de vous la forme autant que le savoir
De vos douceurs écrites le doux cheminement.
De mots révélateurs et de discrets accords
Nous avions fait mûrir une secrète histoire
Nous nous parlions du cœur en esquivant le corps
Le dieu désir n’osant sortir de l’écritoire.
Le style évoluant en phrases familières
Vous saviez éviter avec un grand talent,
De l’envie s’avouant, les moindres fondrières
Car le désir discret n’a pas d’équivalent.
Certes j’aurais aimé, en vous tenant les mains,
En vos paumes poser un baiser de mes lèvres
Caresser votre peau, penser aux lendemains
Qui m’auraient condamné aux amoureuses fièvres.
Éros étant toujours derrière un paravent
L’écrit nous épargnait toute audace excessive
La distance avait elle un rôle de coupe vent
Quand l’Éole de l’encre avait bise lascive.
Vous étiez l’harmonie enchantant mon esprit
Et je me délectais du moindre de vos mots
J’étais votre lecteur vous goûtiez mes écrits
Souvent un peu faciles parfois originaux.
Mais l’émoi sensuel bien que restant non–dit
Finit par cheminer de la raison au cœur
Et ma plume sortit de mon rêve interdit
Des audaces aux mots plus doux qu’une liqueur.
D’un érotisme modéré les rudiments
Rencontrèrent chez vous la juste tempérance
Et votre écho s’en vint, assez subtilement,
Y répondre voilant l’excès d’incandescence.
Le rêve était trop beau, la distance lointaine,
Je n’avais que l’écrit pour charmer vos appas
Votre fascination de muse souveraine
Me donna cependant un bonheur délicat.
Lors, les années passant, l’âme toujours brûlante
Je restais désireux de vous aimer sans bruit
On dit qu’un souffle doux d’une lointaine amante
Provoque des orages promettant mille fruits.
Souvent rêvant de vous en mes rimes nocturnes
Je vous imaginais songe me répondant
La nuit nous permettait ces amours taciturnes
Dont les mots retenus sont les doux revenants.
Je n’osais pas alors me délabyrinther
Quelques aveux trop vifs se pourraient vexatoires
À la carte du tendre il me plut d’emprunter
Des aveux, des désirs aux modes incantatoires.
Et puis le cours du temps décida qu’il fallait
Rester aux passions de la littérature
Vivre de votre image ornant mon chevalet
Sans plus érotiser une abstraite aventure.
De votre sentiment enjolivant ma vie
Je fis un court bonheur gommant le temps qui court
Il y a des poèmes répondant à l’envie,
Qui sans le révéler sont déjà de l’amour.
Et au moment de dire au revoir à la terre
Mon sablier vidé de son nombre de jours
Je mets en mon esprit comme rose en sa serre
Votre infinie douceur mon ultime recours.
L’avenir nous dira si l’au-delà tolère
Des rencontres futures aux rouages lascifs
S’il est permis d’aimer d’un feu moins éphémère
Quand le désir ourdit des accords possessifs.
Adieu, Muse charmante, ayez selon le cas
Oubli ou souvenir au creux de votre esprit
Vous resterez toujours mon bonheur délicat
Inespéré cadeau à un poète épris.
Rien ne peut effacer l’image de la muse
Et si je franchissais l’Achéron par surprise
La vie me délaissant, Charon me transportant,
Car il des voyages dont on perd la maîtrise
Les Parques sectionnant les fils de notre temps.
Serais-je insouciant de partir sans bagages
Le corps étant usé par les marées des ans,
L’esprit ayant appris des hommes les ravages
Et l’envie d’exister, peu à peu, faiblissant.
Je crois que grâce au ciel qui permet s’il le veut,
J’aurais assez passé d’obstacles et d’envies
Assez réalisé ou manqué quelques vœux
Pour ne pas persister à me garder en vie.
Mais si je m’éloignais sans le moindre remord
J’aurais, je vous l’avoue, un terrible regret
Je garderais de vous Muse au sourire d’or
Dans le cœur une épine, un amoureux secret.
Vous l’ignoriez peut être ou ne vouliez le voir
Vous aviez fait mûrir un tendre sentiment
J’aimais de vous la forme autant que le savoir
De vos douceurs écrites le doux cheminement.
De mots révélateurs et de discrets accords
Nous avions fait mûrir une secrète histoire
Nous nous parlions du cœur en esquivant le corps
Le dieu désir n’osant sortir de l’écritoire.
Le style évoluant en phrases familières
Vous saviez éviter avec un grand talent,
De l’envie s’avouant, les moindres fondrières
Car le désir discret n’a pas d’équivalent.
Certes j’aurais aimé, en vous tenant les mains,
En vos paumes poser un baiser de mes lèvres
Caresser votre peau, penser aux lendemains
Qui m’auraient condamné aux amoureuses fièvres.
Éros étant toujours derrière un paravent
L’écrit nous épargnait toute audace excessive
La distance avait elle un rôle de coupe vent
Quand l’Éole de l’encre avait bise lascive.
Vous étiez l’harmonie enchantant mon esprit
Et je me délectais du moindre de vos mots
J’étais votre lecteur vous goûtiez mes écrits
Souvent un peu faciles parfois originaux.
Mais l’émoi sensuel bien que restant non–dit
Finit par cheminer de la raison au cœur
Et ma plume sortit de mon rêve interdit
Des audaces aux mots plus doux qu’une liqueur.
D’un érotisme modéré les rudiments
Rencontrèrent chez vous la juste tempérance
Et votre écho s’en vint, assez subtilement,
Y répondre voilant l’excès d’incandescence.
Le rêve était trop beau, la distance lointaine,
Je n’avais que l’écrit pour charmer vos appas
Votre fascination de muse souveraine
Me donna cependant un bonheur délicat.
Lors, les années passant, l’âme toujours brûlante
Je restais désireux de vous aimer sans bruit
On dit qu’un souffle doux d’une lointaine amante
Provoque des orages promettant mille fruits.
Souvent rêvant de vous en mes rimes nocturnes
Je vous imaginais songe me répondant
La nuit nous permettait ces amours taciturnes
Dont les mots retenus sont les doux revenants.
Je n’osais pas alors me délabyrinther
Quelques aveux trop vifs se pourraient vexatoires
À la carte du tendre il me plut d’emprunter
Des aveux, des désirs aux modes incantatoires.
Et puis le cours du temps décida qu’il fallait
Rester aux passions de la littérature
Vivre de votre image ornant mon chevalet
Sans plus érotiser une abstraite aventure.
De votre sentiment enjolivant ma vie
Je fis un court bonheur gommant le temps qui court
Il y a des poèmes répondant à l’envie,
Qui sans le révéler sont déjà de l’amour.
Et au moment de dire au revoir à la terre
Mon sablier vidé de son nombre de jours
Je mets en mon esprit comme rose en sa serre
Votre infinie douceur mon ultime recours.
L’avenir nous dira si l’au-delà tolère
Des rencontres futures aux rouages lascifs
S’il est permis d’aimer d’un feu moins éphémère
Quand le désir ourdit des accords possessifs.
Adieu, Muse charmante, ayez selon le cas
Oubli ou souvenir au creux de votre esprit
Vous resterez toujours mon bonheur délicat
Inespéré cadeau à un poète épris.