Hors ligne
Au dessus de l'asphalte...
Maudit temps qui passe, trop courtes sont les heures,
Maudit temps qui passe, trop courtes sont les heures,
Voilà que la nuit tombe et je dois me presser.
Traversant cette cour aux dernières lueurs
Je savoure, heureuse, ces instants partagés.
Et ma main dans la sienne et mon cœur en émoi,
M’entraînent au-dessus de l’asphalte qui danse
La chaleur de ses doigts et l’écho de sa voix
Sous ce ciel étoilé semblent de connivence.
Le trajet est trop court, je l’aimerais, sans fin.
Nous voici tous les deux à moitié enlacés
Et la gorge nouée, une émotion m’étreint,
Je retarde l’instant qui va nous séparer.
J’effleure sa nuque d’une tendre caresse
Et ne peux résister à l’envie d’un baiser.
Ses lèvres me grisent d’une brûlante ivresse,
Lentement se détachent, je m’enfuis troublée.
Perdue parmi la foule en ce décor austère
J’emporte en souvenir un goût de fruits des bois
Mais la rue s’éclaire d’une étrange lumière,
Quelques lucioles valsent, là, autour de moi...
Lucie Granville
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