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J'aime quand l'hiver dresse sa toile,
Son chevalet fait de stalactites glacées
Se dresse, quand des tuiles a coulé
Une eau prise par le froid.
Des traces dans la neige du matin
Dénoncent le viol de ses cristaux,
Par les serres matinales du harfang
En quête de quelques nourritures,
Et l'air froid qui électrise ma peau
Me rappelle que mon cœur, cette fournaise,
Déraisonne quand tu troubles mon aura.
Des fumées de volutes sortent de la bouche des cheminées.
L'air froid vient les figer dans un ciel blafard,
Et l'odeur de leur haleine, faite de sarments qui rougissent
Dans les âtres, parfume les ruelles silencieuses.
Tout le village s'engourdit figé sur le tableau.
Je sens ton cœur battre de joie
De s'être tant blotti contre mon corps.
Au matin, tu es partie, dans la neige des forêts..
Nous nous sommes aimés mais aussi détestés.
Je nous aime, moins que la distance qui nous sépare.
Moïse
Le 06/10/2020
