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Alors que nous marcherions
En nous tenant par la main,
Je t'écouterai me dire
Qu'au mois de mai tout respire
Un parfum de liberté,
De fleurs naissantes, ravies,
Encore toutes étourdies
D'éclore dans la lumière.
Je te laisserai chanter,
En même temps que l'oiseau
Quand le pinson nous dit tout
Par ses trilles ravissants.
Le temps cesserait sa course
Séduit par tant de langueur,
Tout ne serait que parfums,
Caresses, et émotions,
Pendant que nos mains serrées,
Mais pas trop, il va sans dire,
Seraient ce lien attendu,
Ce langage universel
Aux sens en apesanteur,
Flottaison à la dérive,
Bord à bord, l'un contre l'autre,
Ne voulant rien dire de plus,
Laissant ce soin aux oiseaux,
Témoins de tant de tendresse.
Moïse
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