Bal vénitien Dans Venise la rouge, ça bouge ! Et les nuits les accords lassent les corps On m’a dit qu’à Venise Des dames indécises Aimaient changer d’amant Une fois l’an. Le moment optimal Étant le carnaval Un masque au bel habit Était choisi Le visage n’étant Pas le plus important L’anonymat cessait Après l’essai. Quelques bonnes surprises Pouvaient être promises Mais grande habileté N’est pas beauté. Les dames difficiles Recherchaient des habiles Qui le masque s’ôtant Restaient plaisants Or de Baffo lecteur Un subtil inventeur N’étant pas Apollon Fut étalon De là naquit la mode Aux gourmandes commode D’avoir pratiquement Duo d’amants L’un étant acceptable L’autre laid fort capable Les deux s’équilibrant Nocturnement. Par l’usage on apprit Que des amants de prix Pouvaient avoir l’allure Et la luxure. Les laids déconcertés Dotés d’’habileté Eurent les laides en secours Pour leurs amours Démasquées les divas Aux doux Casanova Dans les nuits de Venise Furent soumises. Ayant des soirées folles En carrosse en gondole Les lionnes de saint Marc Cherchent l’égard Et les beaux sans richesse S’ils avaient de l’adresse Gagnèrent de l’argent En obligeant Quelque fois une belle En fête sensuelle Découvrait un amant Ensorcelant Et de moments magiques En pouvoirs érotiques Elle s’attachait l’amant Durablement Puis lui passant l’anneau Partaient loin des canaux Fuyant du carnaval L’attrait fatal. Mais restèrent les belles, Au mariage, rebelles Et aimant les efforts Plaisant au corps. Des laids On parlait moins Mais leurs habiles soins Apportaient nuitamment L’enchantement. Quand le masque se porte Et que la nuit n’importe La laideur non perçue Est bien reçue. Et sous le vieil horloge Près du palais du doge Le jeu du carnaval Est sans égal.