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Hors ligne
Ce nouveau monde qui se prépare
Se construit en méprisant les égards.
Quand certains gravissent les cimes
D’autres deviennent le peuple de l’abîme.
Le talon de fer depuis longtemps moulé
Est prêt à servir et à faire s’écrouler
Les dernières pierres de l’ultime rempart
De ceux qui n’auront plus de droit, nulle part.
Malheureusement la force des forts
N’est pas destinée à redresser les torts.
La gueule des fauves au croc-blanc
Se teinte du sang rouge des innocents.
Le dieu tombé du ciel
A remplacé le miel par le fiel.
Alors les condamnés à vivre
Bien trop souvent s’enivrent.
Lassé par le cynisme du Loup des mers
Un homme a renié le dieu de ses pères.
Il entre au cabaret de la dernière chance
Boire une ultime pinte d’espérance.
Cette écriture de l’histoire des siècles futurs
N’est finalement qu’une clairvoyante mesure.
Alors changeons ce sinistre décor
Pour rêver un peu de la ruée vers l’or.
J’ai envie de construire un feu
Pour réchauffer mon âme de gueux.
En attendant la radieuse aurore
Je brûle ma provision de bois mort.
Je fonds devant une fille des neiges,
Une aventureuse qui m’a pris au piège.
Dans ma quête d’éternelle paix
Je réponds à l’appel de la forêt.
Dans un ciel, aux mille vers luisants,
Harmonieusement épinglés sur une toile,
Je deviens le vagabond des étoiles,
Délivré par un vent puissant.
Les volutes de fumée dessinent trois cœurs
Qui s’envolent et emportent le malheur.
Pour l’amour et rien d’autre
Je veux devenir un apôtre.
Je n’ai qu’une envie :
Cultiver l’amour de la vie.
Dans ma tête, à l’infini, résonne
L’idéal puissant de Jack London.
J’aimerais tant que dans cette nuit qui finit
Se dissipent à jamais les temps maudits
Se dissipent à jamais les temps maudits
Montfort, le 26/06/2018