Poème Bug! Bug! Bug! Hourra!

Bug! Bug! Bug! Hourra!


Autrefois, je veux dire il y a bien longtemps,
On faisait un travail avec sa compétence
On mettait dans la tâche un peu de conscience
Et le labeur fini on s’en trouvait content.

Si l’erreur ou l’oubli entachait l’action
On s’en reconnaissait aussitôt responsable
On ne s’enfuyait pas si l’on était coupable,
Soi-même, on apportait une correction.

Maintenant les humains qui cultivent l’erreur
Le retard ou l’oubli, et la stupidité,
Ne disent plus le mot responsabilité
Le coupable de tout est forcément ailleurs

On multiplie par dix, une simple facture !
On vous vire trop tard le salaire du mois
On vous met dans le rouge et de mauvaise fois
On taxe le retard, vous payez la rature!

Même un recommandé n’est pas reçu à temps !
Le dossier, ce vicieux, s’est égaré tout seul !
Une faute de frappe équivaut au linceul
Votre nom disparaît dans la nuit et le vent.

Ne cherchez plus, on l’a, on tient le responsable,
C’est le BUG simplement le fautif de tout
Il a frappé tout seul, il fait un sale coup
Il a sauté des mots le bug est un minable.

Tout ce qui "fonctionnaille" au lieu de fonctionner
De la banque du coin à "l’administraflou"
Utilise le bug pour le charger de tout
Le lampiste normal doit se faire couillonner!

Notre grand architecte Un jour je le prédis
Confiant la planète aux joies informatiques
Évitant les contrôles qui mènent aux critiques
Fera de notre terre, d’un bug, un confetti.

Le bug a bon dos
On marche à tâtons
Aux yeux un bandeau
Les amis prions.

Reste plus qu'à danser le buggy buggy

Bien vu et surtout bien écrit

Le bug se trouve souvent entre le dos de la chaise et l'écran

Je comprends ta frustration et pourtant on sait faire du logiciel de qualité, les méthodes sont là et les ingénieurs sont globalement compétents. Le problème est que faire du logiciel de qualité ça prend du temps et donc que ça coûte cher. Un autre aspect du problème est qu'il est possible de faire un logiciel qui marche à peu près en très peu de temps, hélas ce genre de logiciel sera une horreur à maintenir et se délitera avec le temps, de mise à jour en correctifs le code deviendra de plus en plus fragile.
Comme tu le soulignes un dernier écueil réside dans cette tendance à rendre le logiciel responsable des erreurs des opérateurs, voire de celles des donneurs d'ordre qui ne prennent pas le temps de la réflexion pour établir exactement ce dont ils on besoin et exprimer les règles qui régissent leur traitement des données.