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Césure or not césure
Ça c’est sur, sans une coupure
L’alexandrin manque d’allure
Ce n’est pas une sinécure
Que de bien placer la césure.
Un poète ayant la main sure
D’un bel écrit faisait l’épure
Ajoutait de l’enjolivure
Des ciselures, de la dorure.
La rime hélas était si dure
Qu’il lui fallut une rature.
De douze pieds n’ayant plus cure
Huit ont suffi à l’aventure
Et le voila qui inaugure
Des huitains de belle figure
Dont il a poli l’écriture
En plaçant au mieux la coupure.
Le poème prenant tournure
Montra quelques brins de culture,
La prosodique dictature
Ne subit aucune éraflure
Et l’on mit des enluminures
Sur le carton de couverture
En dessinant des miniatures
Pour inciter à la lecture.
Une muse lui dit : c’est une forfaiture
L’alexandrin serait bien meilleure écriture
Sans douze pieds, mon cher, vous frisez l’inculture
Pour Racine, Molière et Corneille, quelle injure !
Reprenez le crayon, refaites une mouture
Il faut chausser un vers ayant votre pointure
Placer à l’hémistiche une noble césure
Pour être aimé, dansez la classique mesure.
Le poète répond muse aux belles courbures
Pourquoi pousser ma plume à de neuves tortures
La douzaine de pieds est une dictature
Mais si je me résigne à sa littérature
Me dévoilerez-vous l’enjeu de la gageure
Afin que profitant de cette conjecture
J’accède à la rigueur de la littérature
Brodant l’alexandrin avec désinvolture.
Poète oseriez-vous en cette conjoncture
Esquisser des projets de troublante nature
Auriez-vous, de l’archer, subi quelque piqûre
Reçu d’un sentiment la subite écorchure ?
La muse ne se plaît que dans votre écriture
Pour parler de l’amour de sa tendre brûlure
Il vous faut revenir à la littérature
En prenant intérêt à l’art de la césure.
Ça c’est sur, sans une coupure
L’alexandrin manque d’allure
Ce n’est pas une sinécure
Que de bien placer la césure.
Un poète ayant la main sure
D’un bel écrit faisait l’épure
Ajoutait de l’enjolivure
Des ciselures, de la dorure.
La rime hélas était si dure
Qu’il lui fallut une rature.
De douze pieds n’ayant plus cure
Huit ont suffi à l’aventure
Et le voila qui inaugure
Des huitains de belle figure
Dont il a poli l’écriture
En plaçant au mieux la coupure.
Le poème prenant tournure
Montra quelques brins de culture,
La prosodique dictature
Ne subit aucune éraflure
Et l’on mit des enluminures
Sur le carton de couverture
En dessinant des miniatures
Pour inciter à la lecture.
Une muse lui dit : c’est une forfaiture
L’alexandrin serait bien meilleure écriture
Sans douze pieds, mon cher, vous frisez l’inculture
Pour Racine, Molière et Corneille, quelle injure !
Reprenez le crayon, refaites une mouture
Il faut chausser un vers ayant votre pointure
Placer à l’hémistiche une noble césure
Pour être aimé, dansez la classique mesure.
Le poète répond muse aux belles courbures
Pourquoi pousser ma plume à de neuves tortures
La douzaine de pieds est une dictature
Mais si je me résigne à sa littérature
Me dévoilerez-vous l’enjeu de la gageure
Afin que profitant de cette conjecture
J’accède à la rigueur de la littérature
Brodant l’alexandrin avec désinvolture.
Poète oseriez-vous en cette conjoncture
Esquisser des projets de troublante nature
Auriez-vous, de l’archer, subi quelque piqûre
Reçu d’un sentiment la subite écorchure ?
La muse ne se plaît que dans votre écriture
Pour parler de l’amour de sa tendre brûlure
Il vous faut revenir à la littérature
En prenant intérêt à l’art de la césure.