Poème Corrida

Musique assourdissante,
Démarche grandiloquente,
Matador, fesses moulées
Dans ton habit d'immolateur,
Rassasié de virilité,
Tu salues tous les adorateurs.

Exaltation pour une mise à mort,
Bercée d'orgueil, humanité s'endort.

Foule braillarde en haleine,
La bête entre dans l'arène,
Musculeuse masse noire,
Cornes dressées vers ton destin,
Combat sanglant à la gloire
Du ridicule masculin.

Et tu me contes courage
De l’animal fou de rage !
Et tu me parles de respect,
Magnifiant l’esthétique,
Tu me saoules de tes couplets
Ignorante foule hystérique !

Exaltation pour une mise à mort,
Bercée d'orgueil, humanité s'endort.

La bête épuisée s’écroule,
Et le sang s’écoule
De ce corps martyrisé.
Mais le bal doit finir,
L’animal doit se relever
Et sous l’épée mourir.

Et tu chantes louanges,
De ce ballet étrange,
D’un homme pétri d’orgueil
Devant dépouille inutile,
D’un pantin au cercueil
Sculpté dans le futile.

Exaltation pour une mise à mort,
Bercée d'orgueil, humanité s'endort.

Je hais les corridas et n'irai jamais en voir

Merci pour ce texte engagé !
Tant qu'il y aura des gens pour s'abreuver de ces cruautés ; il y aura des corridas !
J'allais dire ; tant qu'il y aura des hommes il y aura des corridas toutes confondues !

Je trouve dommage cette haine pour une coutume, une tradition... Mais, je ne rentrerai dans aucun débat.