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Crime provisoirement parfait
Paul, le bouilleur de cru, distillait des calvas,
Conservant les meilleurs en sa cave profonde
On venait en chercher des villes à la ronde
Tant on appréciait leur bouquet délicat.
Mais le reste du temps il faisait des tonneaux
Il créait avec art tous les fûts nécessaires
À garder ses alcools devenus légendaires
Utilisant des bois cintrés par des cerceaux
Paul épousa Annie et ce fut bien ardu
Bien qu’il l’aimât d’amour, sa mère une mégère
Refusait cette union artisan-roturière
Voulant péter plus haut que se trouvait son cul.
La dame insupportable en gâchant leurs instants
À vouloir tout mener fatiguait les époux
Et même son mari d’un tempérament doux
Se donnait du repos souvent en l’évitant.
La sorcière fâcheuse adorait les voyages
On vit par ce moyen un possible repos
L’incitant à partir un matin assez tôt
Paul la mit à la gare avec tous ses bagages.
Mais deux mois s’écoulèrent sans qu’on ne l’ait revue
On s’inquiéta alors allant à la police
Son absence avait beau être un parfait délice
On la classa dès lors personne disparue.
De maintes tracasseries dites administratives
On vint enquiquiner ses enfants, son mari,
Qui montraient à vrai dire assez peu de souci
Et puis on la pensa vivant sur d’autres rives.
À cette époque Paul décida de bâtir
Un fût pour conserver un alcool centenaire
Un glorieux calva trésor héréditaire
Dont ses enfants un jour pourraient s’enorgueillir.
Ce qui fut dit fut fait, et le superbe fût
Qui de bons distillats, conservait les nectars
Rechargé chaque année devenait œuvre d’art,
Qui pouvait le goûter n’était jamais déçu.
On oublia la vieille, étrange voyageuse ;
Même son souvenir allait disparaissant
Car depuis son départ les querelles cessant
La famille grandissant se trouvait fort heureuse.
Certains bruits ont couru disant que le grand fût
Conservant le calva devenant centenaire
Aurait eu un fumet, un arôme exemplaire
Qu’en nul alcool avant le nez n’aurait perçu.
Seul l’excès de liqueur provoque la cirrhose
Mais il peut conserver sans que rides ne viennent
On ne sait pas toujours ce que les fûts contiennent
Et l’alcool peut parfois être une bonne chose.
Paul, le bouilleur de cru, distillait des calvas,
Conservant les meilleurs en sa cave profonde
On venait en chercher des villes à la ronde
Tant on appréciait leur bouquet délicat.
Mais le reste du temps il faisait des tonneaux
Il créait avec art tous les fûts nécessaires
À garder ses alcools devenus légendaires
Utilisant des bois cintrés par des cerceaux
Paul épousa Annie et ce fut bien ardu
Bien qu’il l’aimât d’amour, sa mère une mégère
Refusait cette union artisan-roturière
Voulant péter plus haut que se trouvait son cul.
La dame insupportable en gâchant leurs instants
À vouloir tout mener fatiguait les époux
Et même son mari d’un tempérament doux
Se donnait du repos souvent en l’évitant.
La sorcière fâcheuse adorait les voyages
On vit par ce moyen un possible repos
L’incitant à partir un matin assez tôt
Paul la mit à la gare avec tous ses bagages.
Mais deux mois s’écoulèrent sans qu’on ne l’ait revue
On s’inquiéta alors allant à la police
Son absence avait beau être un parfait délice
On la classa dès lors personne disparue.
De maintes tracasseries dites administratives
On vint enquiquiner ses enfants, son mari,
Qui montraient à vrai dire assez peu de souci
Et puis on la pensa vivant sur d’autres rives.
À cette époque Paul décida de bâtir
Un fût pour conserver un alcool centenaire
Un glorieux calva trésor héréditaire
Dont ses enfants un jour pourraient s’enorgueillir.
Ce qui fut dit fut fait, et le superbe fût
Qui de bons distillats, conservait les nectars
Rechargé chaque année devenait œuvre d’art,
Qui pouvait le goûter n’était jamais déçu.
On oublia la vieille, étrange voyageuse ;
Même son souvenir allait disparaissant
Car depuis son départ les querelles cessant
La famille grandissant se trouvait fort heureuse.
Certains bruits ont couru disant que le grand fût
Conservant le calva devenant centenaire
Aurait eu un fumet, un arôme exemplaire
Qu’en nul alcool avant le nez n’aurait perçu.
Seul l’excès de liqueur provoque la cirrhose
Mais il peut conserver sans que rides ne viennent
On ne sait pas toujours ce que les fûts contiennent
Et l’alcool peut parfois être une bonne chose.