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Le marché
Le Diable déguisé, affublé d’oripeaux
Errait dans les sentes et ruelles, du vieux bourg
Il marchait d’un pas lent, entra dans un tripot
Deux chiens près de l’âtre, se tirer la bourre.
L’endroit semblait glauque, malsain, mal fréquenté
Une faune étrange s’agitait dans ce lieu
Serré dans les bras d’une catin édentée
Un grand gaillard semblait être à mille lieux.
D’un coup de pied, la ribaude bascula
En geignant par terre, buvant un mauvais vin
L’homme soûl commença à faire son postulat
Déclamant sa haine, envers les écrivains.
Le sort était contre lui, se plaignait de tout
Ruiné, trahi en amour, en voulait à sa femme
De l’avoir quitté, c’était son orgueil surtout
Qui en prenait un coup, maudit soit cet infâme.
Le maître des enfers, écouta son sermon
S’attabla à ses côtés, proposa à boire
A l’infortuné, ne reconnaissant le démon
Accepta pour un pot, de narrer ses déboires.
En prenant pitié de ce pauvre manant
Pour une bouteille d’eau de vie, quelques toasts
Le marché fut conclu et signé par le sang
Le malin emporta l’âme du docteur Faust !
L'ombre
Un corps de fumée noire parcourt les ruelles
Sordides de la ville endormie, un molosse
Voit passer le spectre et cherche dans l'écuelle
Quelques rogatons volés, la bête est véloce.
L'ombre est en quête de son futur gibier
Dans les rues, son passage inodore et furtif
Ne laisse pas de trace, en bon limier
Et trouve l'homme qu'elle va rendre captif.
C'est dans la chaleur moite d'un bouge crasseux
Que la proie est assise, à boire un pot de vin
Et éructe, à ses côtés, un garçon osseux
Partage la boisson et le pain au levain.
Le bonhomme est lourd et gras, son ventre énorme
Tel un tonneau déborde, pose sur la table
Par ses bourrelets graisseux, il n'a plus de forme
Il ressemble à un gros verrat, dans une étable.
Le fantôme est en retrait, observe la scène
Il entend le rustre parler, les quelques chicots
Dans sa bouche édentée, lâchent propos obscènes
Billevesées, ressemblent à des asticots.
En un éclair, l'ombre se décide et pénètre
Dans le corps du poivrot, s'appropriant l'esprit
Du pauvre soiffard, elle en devient le maître
Le rustre qui n'a pas compris la duperie.
L'entité vaporeuse a de vilains desseins
Sous son aspect humain, le monstre est le malin
Le mal incarné, il faut sonner le tocsin
Car le Diable ne fait jamais de câlins !
Le Diable
On m’appelle Diable, Satan, Lucifer
Être l’âme damnée, le maître des Enfers
C’est dur à supporter, si j’incarne le mal
J’en ai plus qu’assez, vous trouvez çà anormal !
Car moi aussi je rêve d’être au paradis
Ras le bol ici bas de bouffer des radis
J’imagine qu’ils mangent de gros ananas
Et penser qu’ils se tapent des supers nanas !
Infernal ! Qu’il fait chaud dans ce maudit endroit
Marre d’être fonctionnaire, c’est mon droit
Pas de vacances, toujours bosser, faire grève
Merde ! L’Eden c’est froid ! J’ai attrapé la crève !
Le Diable déguisé, affublé d’oripeaux
Errait dans les sentes et ruelles, du vieux bourg
Il marchait d’un pas lent, entra dans un tripot
Deux chiens près de l’âtre, se tirer la bourre.
L’endroit semblait glauque, malsain, mal fréquenté
Une faune étrange s’agitait dans ce lieu
Serré dans les bras d’une catin édentée
Un grand gaillard semblait être à mille lieux.
D’un coup de pied, la ribaude bascula
En geignant par terre, buvant un mauvais vin
L’homme soûl commença à faire son postulat
Déclamant sa haine, envers les écrivains.
Le sort était contre lui, se plaignait de tout
Ruiné, trahi en amour, en voulait à sa femme
De l’avoir quitté, c’était son orgueil surtout
Qui en prenait un coup, maudit soit cet infâme.
Le maître des enfers, écouta son sermon
S’attabla à ses côtés, proposa à boire
A l’infortuné, ne reconnaissant le démon
Accepta pour un pot, de narrer ses déboires.
En prenant pitié de ce pauvre manant
Pour une bouteille d’eau de vie, quelques toasts
Le marché fut conclu et signé par le sang
Le malin emporta l’âme du docteur Faust !
L'ombre
Un corps de fumée noire parcourt les ruelles
Sordides de la ville endormie, un molosse
Voit passer le spectre et cherche dans l'écuelle
Quelques rogatons volés, la bête est véloce.
L'ombre est en quête de son futur gibier
Dans les rues, son passage inodore et furtif
Ne laisse pas de trace, en bon limier
Et trouve l'homme qu'elle va rendre captif.
C'est dans la chaleur moite d'un bouge crasseux
Que la proie est assise, à boire un pot de vin
Et éructe, à ses côtés, un garçon osseux
Partage la boisson et le pain au levain.
Le bonhomme est lourd et gras, son ventre énorme
Tel un tonneau déborde, pose sur la table
Par ses bourrelets graisseux, il n'a plus de forme
Il ressemble à un gros verrat, dans une étable.
Le fantôme est en retrait, observe la scène
Il entend le rustre parler, les quelques chicots
Dans sa bouche édentée, lâchent propos obscènes
Billevesées, ressemblent à des asticots.
En un éclair, l'ombre se décide et pénètre
Dans le corps du poivrot, s'appropriant l'esprit
Du pauvre soiffard, elle en devient le maître
Le rustre qui n'a pas compris la duperie.
L'entité vaporeuse a de vilains desseins
Sous son aspect humain, le monstre est le malin
Le mal incarné, il faut sonner le tocsin
Car le Diable ne fait jamais de câlins !
Le Diable
On m’appelle Diable, Satan, Lucifer
Être l’âme damnée, le maître des Enfers
C’est dur à supporter, si j’incarne le mal
J’en ai plus qu’assez, vous trouvez çà anormal !
Car moi aussi je rêve d’être au paradis
Ras le bol ici bas de bouffer des radis
J’imagine qu’ils mangent de gros ananas
Et penser qu’ils se tapent des supers nanas !
Infernal ! Qu’il fait chaud dans ce maudit endroit
Marre d’être fonctionnaire, c’est mon droit
Pas de vacances, toujours bosser, faire grève
Merde ! L’Eden c’est froid ! J’ai attrapé la crève !