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Égocentrisme plumitif
(Je lis beaucoup commente peu ne me croyez pas congelé ! )
J’aime les mécréants qui rient de mes bêtises,
J’aime lire les plumes écrivant des splendeurs
J’aime la poésie et ses images exquises
Quand la rime sonore en glissant plait au cœur.
J’aime parler des jeux d’Éros ou de Vénus
Des arts qui font la vie océan navigable
J’aime les jeux de mots, canulars et lapsus
J’aime l’émotion du récit, de la fable.
Je suis petite plume et sans grand sérieux,
Je ne médis jamais sur les choses tragiques
Je préfère le léger, mais plains les malheureux,
J’ai déjà eu mon lot de destins tyranniques.
Oui ! Je parle des femmes, des amants, des maitresses,
De la perle de vie qu’est la féminité
La masculinité y dévoue ses adresses
Car vivre sans Vénus n’est qu’une vacuité.
J’échafaude des contes, des fables, des sonnets,
L’excellence n’est pas leur qualité première
Mais si à mon lecteur vient un rire discret
Je me trouve content de mes viles manières.
Je lis beaucoup aussi, en partie seulement
Le nombre rend le tout, à l’œil inaccessible,
J’ai quelques préférés et mon contentement
Prend les plus jolis mots pour ma fidèle cible.
Si je peins les ardeurs de quelque callipyge
S’adonnant à des jeux que l’on devrait voiler
Je le fais par des vers évitant le litige
Notre langue a des mots sachant tout étoiler.
Héritier étonné d’abondantes richesses
Je garde en mon cartable une mer de poètes
Je ris de Rabelais, j’admire les finesses,
De Molière, Beaumarchais m’emmenant à la fête.
Baudelaire m’éblouit, Apollinaire m’étonne
Rimbaud, Verlaine, Péguy me servent de modèle
Racine rejoint Corneille quand l’alexandrin tonne
Qu’il aime sans mesure ou qu’il tue l’infidèle.
Et je garde par cœur comme remèdes ultimes
De La Fontaine, Ronsard, Du Bellay et Boileau
La musique des mots, la pureté des rimes
Priant que nul oubli n’affecte mon cerveau.
Vous l’avez bien compris je suis un vieux malade
Le littéraire m’affecte et le cœur et le corps
À peine un livre ouvert et je pars en balade
Et si l’on prend ma plume ! Danger l’animal mord.
J’aime donc ceux qui m’aiment et n’en veux point aux autres
Quant à ceux qui écrivent, pour les apprécier,
Je lis à haute voix et sans en être apôtres
J’écoute les talents qu’ils surent déployer.
Parfois laissant aller mon humour au délire
Je fais des jeux de mots d’intérêt secondaire
On ne peut en prison, laisser dormir le rire,
Pourquoi m’en priverai-je, puisqu’Orfée ose en faire !
(Je lis beaucoup commente peu ne me croyez pas congelé ! )
J’aime les mécréants qui rient de mes bêtises,
J’aime lire les plumes écrivant des splendeurs
J’aime la poésie et ses images exquises
Quand la rime sonore en glissant plait au cœur.
J’aime parler des jeux d’Éros ou de Vénus
Des arts qui font la vie océan navigable
J’aime les jeux de mots, canulars et lapsus
J’aime l’émotion du récit, de la fable.
Je suis petite plume et sans grand sérieux,
Je ne médis jamais sur les choses tragiques
Je préfère le léger, mais plains les malheureux,
J’ai déjà eu mon lot de destins tyranniques.
Oui ! Je parle des femmes, des amants, des maitresses,
De la perle de vie qu’est la féminité
La masculinité y dévoue ses adresses
Car vivre sans Vénus n’est qu’une vacuité.
J’échafaude des contes, des fables, des sonnets,
L’excellence n’est pas leur qualité première
Mais si à mon lecteur vient un rire discret
Je me trouve content de mes viles manières.
Je lis beaucoup aussi, en partie seulement
Le nombre rend le tout, à l’œil inaccessible,
J’ai quelques préférés et mon contentement
Prend les plus jolis mots pour ma fidèle cible.
Si je peins les ardeurs de quelque callipyge
S’adonnant à des jeux que l’on devrait voiler
Je le fais par des vers évitant le litige
Notre langue a des mots sachant tout étoiler.
Héritier étonné d’abondantes richesses
Je garde en mon cartable une mer de poètes
Je ris de Rabelais, j’admire les finesses,
De Molière, Beaumarchais m’emmenant à la fête.
Baudelaire m’éblouit, Apollinaire m’étonne
Rimbaud, Verlaine, Péguy me servent de modèle
Racine rejoint Corneille quand l’alexandrin tonne
Qu’il aime sans mesure ou qu’il tue l’infidèle.
Et je garde par cœur comme remèdes ultimes
De La Fontaine, Ronsard, Du Bellay et Boileau
La musique des mots, la pureté des rimes
Priant que nul oubli n’affecte mon cerveau.
Vous l’avez bien compris je suis un vieux malade
Le littéraire m’affecte et le cœur et le corps
À peine un livre ouvert et je pars en balade
Et si l’on prend ma plume ! Danger l’animal mord.
J’aime donc ceux qui m’aiment et n’en veux point aux autres
Quant à ceux qui écrivent, pour les apprécier,
Je lis à haute voix et sans en être apôtres
J’écoute les talents qu’ils surent déployer.
Parfois laissant aller mon humour au délire
Je fais des jeux de mots d’intérêt secondaire
On ne peut en prison, laisser dormir le rire,
Pourquoi m’en priverai-je, puisqu’Orfée ose en faire !