Poème Eliot toutou pour la vie

Non plus jamais je n’en aurai,
Des animaux de compagnie.
J’ai décidé de faire un trait
Jusqu’au dernier jour de ma vie.

J’avais offert à ma gamine
Un chiot vivant, une vraie p’luche,
Il fallait voir tous deux leurs mines,
Quand je l’tenais dans mes paluches

J’l’avais payé cash ce York cher,
En plus en période de chômage,
Pipi caca tout ç’la par terre,
Sacré Eliott n’étais pas sage

Toute la journée il m’occupait,
Sans cesse réclamant sa baballe,
Dans les bois l’on se promenait,
Mon stress s’éloignait en cavale.

Je suis parti pour un boulot,
Dans de lointaines contrées d’Afrique,
Laissant famille et petit chiot,
Il fallait bien ram’ner du fric.

Comme ma fille, sa boule de poils,
Me f’saient la fête à chaque retour,
Mais dans mon couple il y eut le voile,
Annonciateur d’une fin d’amour.

S’en est suivi, séparation,
Combat d’adultes et d’avocats,
J’ai eu pour seule compensation,
La garde du chien pipi caca.

Volant sans cesse dans les airs,
Il a fallu donner le chien,
Larmes de gamines au goût amer,
Je m’suis senti moins qu’un vaurien.

C’est ridicule diront certains,
Mais j’ai perdu en plus de tout,
Un grand ami en poils de chien,
Mon brave Eliott, gentil toutou.

Non plus jamais je n’en aurai
Des animaux de compagnie,
Promis Eliott j’ai fait un trait,
T’avoir trahi c’la m’a suffit.​