Poème d'amour Face cachée (Troisième partie)

Lorsque autour de moi tout est obscurité
Quand autour de moi il n'y a plus personne
Tu me fais voir de nouvelles contrées
Et j'entends en moi ton coeur qui résonne.

Je n'ai plus peur quand tu es là
Je me sens plus fort prêt de toi
Tout mon univers semble paisible
Car c'est dans tes yeux qu'il est visible.

Mon monde a changé depuis que je t'ai vue
Mon sang se glace et ne fait qu'une révolution
Rien n'est jamais acquis; rien n'est jamais révolu
Et seul l'amour est la seule absolution.

Lorsque je t'ai vue pleurer
Un être qui venait de te quitter
J'aimerais tant être une de ces perles accrochées
A tes joues que je veux sans cesse caresser.

Je voudrais tellement tes lèvres embrasser
Quand sans cesse tu ne cesses de les mordiller
Tes yeux sont le reflet de l'Univers
Quand je te regarde mon monde tourne à l'envers.

Je pense déjà à la fin de l'année
Quand on ne se verra plus, quand tu vas me quitter
Mais je sais tout au fond de moi
Je t'aimerai toujours et ne t'oublierai pas.

J'aimerais être la lame qui te perce
Me mêler à ton sang et à ta chair
Je te vois même dans mes rêves où tu me berces
De je t'aime comme à un enfant sans lumière.

Aujourd'hui tu es partie pour une semaine
Traîne alors vers toi ma longue peine
Il n'y a pourtant rien entre nous
Mais tu me manques au point de me rendre fou.

J'ai l'impression que mon coeur sonne
Comme une cloche fêlée qui au loin résonne
Mon amour se perd dans les méandres de ton corps
Tout en toi me ronge et me dévore.

Tu n'es pas là! Mais quand reviendras-tu enfin?
J'ai l'impression d'être comme un orphelin!
J'aimerais tellement être en ce moment à tes côtés
Juste pour te cajoler, te consoler, te rassurer!

Je n'y peux rien, quand je te vois c'est physique
Mais il faut que notre amour soit platonique
Plat et tonique à la fois, comment l'on peut faire?
Lorsque je suis ébloui par ton être de lumière?

Je parle mais ne sais même pas
Ce que tu ressens pour moi
Je t'aime de jour en jour, nuit après nuit
Me perds de plus en plus dans un tourbillon infini.

J'ai peur de perdre pied et tomber bien bas
Ne plus pouvoir remonter, piégé dans tes bras
Que je n'aurai jamais peut-être que pour moi
Et brûlerai en Enfers en ne pensant qu'à toi.

On a tous nos petits secrets
Bien enfouis, bien cachés
Comme la face cachée lunaire
Qu'on ne peut s'imaginer qu'en chimères.

Peut-être que mon amour pour toi
Ne sera qu'une chimère pour moi
Et quand tu partiras me laissant seul ici
Je penserai à toi en pansant ma petite vie,

Qui sera longue à cicatriser de même
Que tes traces de lame sur ta chair blême
Tu m'as rendu fou et ne serai jamais
Totalement rétabli de t'avoir tant aimé.

Que feras-tu? Qu'adviendras-tu quand
Tu me laisseras seul, m'abandonnant?
Auras-tu au moins une pensée pour moi
Comme je pense sans cesse à toi?

Je pleure à mon tour de désepoir
Que tu m'abandonnes dans le noir
Sans jamais plus revoir ta lumière
de tes yeux reflétant tout l'Univers.

Je serai errant dans la part d'obscurité
De la Lune pour t'avoir de trop près
Approché. Les goûts sont dans la nature
D'aimer un bout de femme à l'esprit bien mature.

Avant de nous quitter, j'aimerais embrasser
Au moins tes douces lèvres rosées,
Et voir une dernière fois l'Univers
dans tes yeux tournant mon monde à l'envers.

Je sombrerai dans une douce folie
Comme la quarantième symphonie
De Mozart pleine de joie et d'allégresse
Au rythme de ton coeur qui à jamais m'agresse!