Hors ligne
Je marche sur le sentier
emmitouflée de brise
Les feuilles sont lustrées
de fines bulles d'eau
et les parfums de la terre
en puissantes liqueurs
me font tourner la tête
L'air est voluptueux
d'effluves pêle-mêle
Tout le bois me pénètre
lubrifie mes atomes
Des ailées de fauvettes
font frétiller les cimes
Les branches aux frais bourgeons
crépitent de chansons
L'ombre et la lumière
dans leur danse vibrante
dessinent sur la mousse
un plumetis d'ocelles
Mes foulées de renarde
sont pleines d'assurance
Ô forêt maternelle
apaise-moi toujours
Ton pouls bat dans ma chair
ton âme coule dans mes veines
c'est vers toi que je viens
me nourrir de tendresses
reste-t-il chose au monde
plus douce que ton giron ...