Hors ligne
Ton image esquissée résiste au temps qui passe.
Mon coeur est inégal de l'aube au crépuscule,
mon âme se soulève comme une vague qui s'écroule,
ne pouvant se défaire des graviers qu'elle roule.
Ton reflet quelquefois se dérobe un peu trop,
me laissant orageuse, l'oeil aux cieux, implorante.
Je reste sans flambeau à mon chemin de vie
et mes pleurs silencieux ne te parviennent pas.
Même la lune amie détourne le regard,
elle qui tant de fois a sondé ma détresse.
Dans l'errance des jours, c'est sans espoir de rien,
que je rêve de toi.
Je t'offre mes lèvres d'ombre, mes désirs feutrés
qui glissent, un peu frileux, sous le glacis des mots...