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Poème d'amour J'ai deux amours !

Gonzague

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#1
Mon Périgord



Du haut de son promontoire de craie blanche

Se dresse, le fier et majestueux château

Surplombant les eaux calmes de la Dordogne

En bas, encastrées dans la paroi rocheuse

Les reflets des maisons se noient dans les flots.



Elles nous montrent leur visage médiéval

Pignon sculpté ou façade à colombages

Fenêtre à meneaux, au caractère ancestral

Et les vieux murs ont des senteurs pastorales

Embaumant les ruelles étroites du village.



Au pied de la falaise, au bord des rives

On peut voir amarrer, les paisibles gabares

Puis ces vaisseaux de bois à la lenteur passive

Vont vers Bordeaux, et là, attachant leurs étrives

Sur le quai, on peut voir un marin goguenard.



Au sud de la Dordogne, mon Périgord est noir

Celui des premiers hommes, ils avaient compris

Neandertal et Cro-Magnon, la préhistoire

En ces lieux, ils en étaient vraiment épris !



Riches sites, paysages exceptionnels

J’aime ce pays de contrastes et de couleurs

Visiter ces grottes habitées ou naturelles

Entre forêts et vallées, tout est enjôleur !



Belvès et Domme, villages pittoresques

Parmi les plus beaux de France, les découvrir

Tout comme les châteaux et les manoirs, les fresques

Du passé de Lascaux, il faut les conquérir !



Truffes, cèpes, foie gras et confit de canard

Ces mets font la notoriété du terroir

Voir les sangliers et chevreuils, cerfs et renards

Profiter du moment à la tombée du soir !



Se prélasser, nager, ou faire du canot

Sur la rivière Dordogne, un pur plaisir

Marchés de gastronomie ou artisanaux

Mon Périgord remplit mon cœur et mes désirs !



Ma Provence



Je suis l'Olivier de Méditerranée

L'arbre millénaire qui sent bon la garrigue

Le thym, la lavande, à ce temps suranné

Où les cigales stridulaient près de Martigues.



Moi qui écris, je porte ce joli prénom

Et surtout quelque part, un peu de la Provence

Cette terre de soleil, aux petits cabanons

En bord de mer, doux souvenirs de mon enfance.



Je suis l'Olivier de Méditerranée

Au tronc tortueux, rempli de nœuds et de bosses

Mes branches se tortillent depuis tant d’années

A voir des enfants, je m’amuse comme un gosse !



De douces lueurs à la clarté vespérale

Éclairent de leurs feux, les vagues au ton amer

Sur la plage esseulée souffle le mistral

Les bateaux subissent les humeurs de la mer.



Le vent amène les senteurs de la Provence

De lointains souvenirs embaument ma mémoire

Les champs de lavande et les liqueurs de jouvence

Ballades matinales près du promontoire.



Je rêve assis devant l'immensité bleutée

L'esprit prend son envol et part vers l'horizon

L'albatros aux larges ailes va folâtrer

Entre les vaisseaux, aux lourdes cargaisons.



L'été, quand les rais brûlants de l'astre solaire

Inondent de chaleur, de clarté, les marchés

Places de village, les lueurs crépusculaires

N'incitent pas les badauds à aller marcher



Je savoure pleinement ces moments oisifs

Où sous l'ombre d'un beau et très vieux platane

Assis sur un banc, surgit l'instant exclusif

Quand je vois passer près de moi les petits ânes



Qu'il est doux de vivre dans ma belle Provence

Le chant stridulant des cigales, la lavande

Qui embaume les champs, mais quelle providence

Toutes ces odeurs, saveurs, j'ai l'âme gourmande !



Le doux pays des hommes et des dieux

Terre de contrastes, terre de lumière

Le mistral qui chasse les nuages, sculpte les arbres

La brise qui transporte le parfum de la garrigue



Les champs de lavande aux fragrances odorantes

Les chevaux et les taureaux en liberté

Les peintres, aux tableaux pittoresques

Les marchés où l'on entend l'accent chantant



Les petits ports au bord de secrètes calanques

Les pins qui se reflètent dans la mer qui scintille

Les maisons aux murs de pierre, aux jolis cabanons

La Provence, un esprit, un art de bien vivre.



Au milieu des tempêtes, au milieu des tumultes

Quand la mer se déchaîne et que la terre rugit

Un grand oiseau de feu étend ses ailes de brume

Sur le sommeil profond d'un pâtre endormi.



Et sur la montagne au sommet tourmenté

Quand la forêt recouvre de son vert manteau

Des espaces naturels, coule au fond de vallée

Le chant minéral d'un torrent indompté.



Puis quand le vent amène de suaves fragrances

S'élèvent des champs de lavande, les odeurs bleutées

Des rêves d'enfance, aux couleurs de Provence

Aux ocres aigres douces, aux charmes désuets.



De la pierre d'un vieux moulin délabré

On entend le bruissement millénaire

De la roue qui s'épuise nonchalante

À moudre, le grain de nos souvenirs.



Assis sur la margelle d'un vieux puits sans fond

Je contemple la lune mutine et les étoiles

Qui dans un bal astral, dansent une gigue

Endiablée, et je rêve enfin, à la beauté du jour !



Je rêve des couleurs de la douce Provence

De voir les oliviers de Saint-Paul-de-Vence

De sentir la lavande, son parfum fragrant

D’ouïr les cigales striduler dans les champs.
 

Peniculo

Maître poète
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#2
Mon cher : il vous faudra partager! Vous n'êtes pas le seul a avoir ces amours là.
Cependant votre forme polie à l'extrême me remplit la tête d'images un peu lointaines et mérite que l'on s'y attarde.

Bravo.
 
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