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Poème La dictée

Phantom

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#1
La dictée


Quelquefois je me dis que l’enfance n’existe
Que pour mieux souligner l’absurdité totale
De nos vies fourvoyées de fous équilibristes,
Et instiller en nous, comme un poison létal,

Le lancinant remord d’avoir renié nos rêves.
Imbéciles, nous nous jetons à corps perdu
Sur des routes de pierre et des fleuves sans grèves,
Indifférents au sort de nos âmes vendues.

Esclaves du plaisir autant que du travail,
Nous avançons en hoquetant tels des robots
Programmés pour couvrir le seul chemin qui vaille :
Consommer ce qu’il faut, cela jusqu’au tombeau.

Et loin des soleils blancs de juillet virginal,
Loin de l’odeur de l’herbe sous les pluies d’été,
Nous tentons de survivre jusqu’au point final,
Comme un enfant subit, jusqu’au bout, la dictée.

© 2011 - Tous droits réservés
 

Moïse Wolff

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#4
J'aime beaucoup le dernier quatrain tout autant que les premiers.
Un texte qui aurait plu au chanteur-compositeur-interprète Graeme Allwright, avec sa chanson (petites boites)
 
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#5
La dictée


Quelquefois je me dis que l’enfance n’existe
Que pour mieux souligner l’absurdité totale
De nos vies fourvoyées de fous équilibristes,
Et instiller en nous, comme un poison létal,

Le lancinant remord d’avoir renié nos rêves.
Imbéciles, nous nous jetons à corps perdu
Sur des routes de pierre et des fleuves sans grèves,
Indifférents au sort de nos âmes vendues.

Esclaves du plaisir autant que du travail,
Nous avançons en hoquetant tels des robots
Programmés pour couvrir le seul chemin qui vaille :
Consommer ce qu’il faut, cela jusqu’au tombeau.

Et loin des soleils blancs de juillet virginal,
Loin de l’odeur de l’herbe sous les pluies d’été,
Nous tentons de survivre jusqu’au point final,
Comme un enfant subit, jusqu’au bout, la dictée.

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Bien écrit et apprécié
Merci pour le partage
Gaby
 

Phantom

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#7
Il est bon de faire des fautes ou plutôt des faux pas ou des pas de côté pour échapper aux concepts ou pensées qui nous dirigent et nous étouffent souvent..
Garder un brin d'innocence et vouloir toujours faire l'école buissonnière pour trouver des chemins de traverse..
Merci pour cette belle lecture.
Bonne soirée
Merci à vous Fanny17. Ah, faire l'école buissonnière... Cette réplique du film Peter's friends me revient à l'esprit : "Un adulte, c'est un enfant qui a des dettes". Pas faux... :)
 

Phantom

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#8
J'aime beaucoup le dernier quatrain tout autant que les premiers.
Un texte qui aurait plu au chanteur-compositeur-interprète Graeme Allwright, avec sa chanson (petites boites)
Merci Moïse. Je ne connaissais pas cette chanson de Graeme Allwright, et en la découvrant je vous donne raison : l'idée est à peu près la même... Il y oublie juste une chose : le déterminisme social joue pour les "dentistes, avocats, hommes d'affaires...", mais aussi pour les employés qui grattent dur pour des clopinettes, et c'est encore plus triste pour les seconds.

Et soit dit en passant, d'après plusieurs études, la France est l'un des pays au monde où ce déterminisme est le plus élevé ! :( Il y a dans les grandes fortunes de notre pays une très forte majorité d'héritiers, et très peu de self-made men... On s"éloigne de la poésie, là, alors pour raccrocher les wagons j'aurais une dernière réflexion : comme nous le savons tous, un poète riche, ça n'existe pas.
 
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