Hors ligne
La dictée
Quelquefois je me dis que l’enfance n’existe
Que pour mieux souligner l’absurdité totale
De nos vies fourvoyées de fous équilibristes,
Et instiller en nous, comme un poison létal,
Le lancinant remord d’avoir renié nos rêves.
Imbéciles, nous nous jetons à corps perdu
Sur des routes de pierre et des fleuves sans grèves,
Indifférents au sort de nos âmes vendues.
Esclaves du plaisir autant que du travail,
Nous avançons en hoquetant tels des robots
Programmés pour couvrir le seul chemin qui vaille :
Consommer ce qu’il faut, cela jusqu’au tombeau.
Et loin des soleils blancs de juillet virginal,
Loin de l’odeur de l’herbe sous les pluies d’été,
Nous tentons de survivre jusqu’au point final,
Comme un enfant subit, jusqu’au bout, la dictée.
© 2011 - Tous droits réservés
Quelquefois je me dis que l’enfance n’existe
Que pour mieux souligner l’absurdité totale
De nos vies fourvoyées de fous équilibristes,
Et instiller en nous, comme un poison létal,
Le lancinant remord d’avoir renié nos rêves.
Imbéciles, nous nous jetons à corps perdu
Sur des routes de pierre et des fleuves sans grèves,
Indifférents au sort de nos âmes vendues.
Esclaves du plaisir autant que du travail,
Nous avançons en hoquetant tels des robots
Programmés pour couvrir le seul chemin qui vaille :
Consommer ce qu’il faut, cela jusqu’au tombeau.
Et loin des soleils blancs de juillet virginal,
Loin de l’odeur de l’herbe sous les pluies d’été,
Nous tentons de survivre jusqu’au point final,
Comme un enfant subit, jusqu’au bout, la dictée.
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