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La Mésange indiscrète
L’élégante mésange aime bien mon balcon
La table de vieux bois doit lui plaire sans doute
Dessus je mets du pain, dont je laisse la croûte
Elle picore la mie et y fait un grand rond
Elle aime les gâteaux et durs de préférence,
Les éclate d’abord puis en mange les bouts
Pas de miettes restant elle dévore tout
Puis se lisse les plumes avec indifférence.
J’ai des pots de fleur vides et un petit panier
Restes de végétaux implantés ça et là
Et la mésange ayant terminé son repas
Cherche un possible nid conçu par un vannier
Abrité de la pluie au dessous du balcon
L’oiseau, si j’ose dire, a retroussé ses manches
Travaillant sans arrêt et même les dimanches
Il construit hors du vent sa petite maison.
Comme l’année dernière il aura le couvert
Son gîte il se le fit et ma main généreuse
Pourvoira à sa faim ; la saison rigoureuse
N’aura sur sa santé aucun effet pervers.
Mais est-ce cet oiseau qui déjà l’an dernier
Avait mis ses pénates sur mon petit espace
Est-ce une autre mésange occupant même place
Mon balcon serait-il meilleur qu’un froid grenier.
Or dans un rêve étrange elle prend la parole
Et me dit cher ami les oiseaux vont pensant
Et pour communiquer en langage savant
À défaut de vos mots leur ramage s’envole.
Je suis une mésange et toutes à la fois
Avec le monde ailé mon esprit communique
Si dans la création l’homme se croit unique
Nous taisons le secret mais c’est l’oiseau le roi.
Philosophe aérien que pensez-vous de l’homme
Dis- je à cet animal qui médite en volant ?
En dehors de tous ceux qui sont sots ou méchants
Seraient-ils attirants sans cette histoire de pomme.
On a mis sur le dos de la nature humaine
Un fardeau qui lui nuit depuis l’aube des temps
Le paradis mon cher était un beau présent
On n’aurait jamais du y faire pousser la haine
L’homme est un loup pour l’homme a-t-il un avenir
À s’entre-dévorer sa sottise persiste
Peut-on encore rêver d’élan idéaliste
Le chant du fabuliste ne sut le prévenir
J’allais préméditer une pensée profonde
Quand le fil se rompit la mésange se tut
Et je restais pensif évidemment déçu :
Que l’humain ne soit plus le seul nombril du monde
L’élégante mésange aime bien mon balcon
La table de vieux bois doit lui plaire sans doute
Dessus je mets du pain, dont je laisse la croûte
Elle picore la mie et y fait un grand rond
Elle aime les gâteaux et durs de préférence,
Les éclate d’abord puis en mange les bouts
Pas de miettes restant elle dévore tout
Puis se lisse les plumes avec indifférence.
J’ai des pots de fleur vides et un petit panier
Restes de végétaux implantés ça et là
Et la mésange ayant terminé son repas
Cherche un possible nid conçu par un vannier
Abrité de la pluie au dessous du balcon
L’oiseau, si j’ose dire, a retroussé ses manches
Travaillant sans arrêt et même les dimanches
Il construit hors du vent sa petite maison.
Comme l’année dernière il aura le couvert
Son gîte il se le fit et ma main généreuse
Pourvoira à sa faim ; la saison rigoureuse
N’aura sur sa santé aucun effet pervers.
Mais est-ce cet oiseau qui déjà l’an dernier
Avait mis ses pénates sur mon petit espace
Est-ce une autre mésange occupant même place
Mon balcon serait-il meilleur qu’un froid grenier.
Or dans un rêve étrange elle prend la parole
Et me dit cher ami les oiseaux vont pensant
Et pour communiquer en langage savant
À défaut de vos mots leur ramage s’envole.
Je suis une mésange et toutes à la fois
Avec le monde ailé mon esprit communique
Si dans la création l’homme se croit unique
Nous taisons le secret mais c’est l’oiseau le roi.
Philosophe aérien que pensez-vous de l’homme
Dis- je à cet animal qui médite en volant ?
En dehors de tous ceux qui sont sots ou méchants
Seraient-ils attirants sans cette histoire de pomme.
On a mis sur le dos de la nature humaine
Un fardeau qui lui nuit depuis l’aube des temps
Le paradis mon cher était un beau présent
On n’aurait jamais du y faire pousser la haine
L’homme est un loup pour l’homme a-t-il un avenir
À s’entre-dévorer sa sottise persiste
Peut-on encore rêver d’élan idéaliste
Le chant du fabuliste ne sut le prévenir
J’allais préméditer une pensée profonde
Quand le fil se rompit la mésange se tut
Et je restais pensif évidemment déçu :
Que l’humain ne soit plus le seul nombril du monde