Hors ligne
L’Anille s’écoule
L’Anille s’écoule
sur le mât du silence,
les libellules publient
le lac de métamorphose,
et nous vivons suspendues
aux estampes des champs
et
des boqueteaux
dessus la fugue des ombres.
La scansion des jours
médite
le bénitier de nos émois,
tandis que
se suspend
la parole des orgues de vent.
Tu cours heureuse
sous les voûtes des matins
et je plante le vin de liberté,
je surprends parfois
la luisance de tes bas de soie
quand rougeoie le piédestal du Levant,
les bocages s’assemblent ensuite
à l’appel de ton sang
et nous écrivons sur le charroi des seigles
l’hymne-alliance de notre Passion
que Tu récites aux oiseaux
et aux roses des zéniths.
Ce soir, nous dormirons
flagellées de bonheur avec pour seuls voiles
l’enceinte de nos peaux.
Sophie Rivière
L’Anille s’écoule
sur le mât du silence,
les libellules publient
le lac de métamorphose,
et nous vivons suspendues
aux estampes des champs
et
des boqueteaux
dessus la fugue des ombres.
La scansion des jours
médite
le bénitier de nos émois,
tandis que
se suspend
la parole des orgues de vent.
Tu cours heureuse
sous les voûtes des matins
et je plante le vin de liberté,
je surprends parfois
la luisance de tes bas de soie
quand rougeoie le piédestal du Levant,
les bocages s’assemblent ensuite
à l’appel de ton sang
et nous écrivons sur le charroi des seigles
l’hymne-alliance de notre Passion
que Tu récites aux oiseaux
et aux roses des zéniths.
Ce soir, nous dormirons
flagellées de bonheur avec pour seuls voiles
l’enceinte de nos peaux.
Sophie Rivière