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C'est au creux des mains , des racines enfoncées ,
du tronc qui serpente , jusqu'aux cieux amoindris ;
sous les branches tombantes , me servant d'abris ,
dans son ombre séante , tristement je m'assieds .
Couvert de lumière sous l'écrasant soleil ,
au sommet de tes bois , un bout de ciel veille ;
avant que lumière se couche , sous ton regard sombre ,
au crépuscule du jour , tombe le poids de ton ombre .
Là , ton corps immobile se pare de douleur ,
tes feuilles tremblent et s'écrasent en pleurs ;
près de ton écorce éventrée , torturée , flétrie à jamais ,
comme une ode à l'errance des jours passés .
Les forêts y creusent la terre , y plantent leurs veines ,
ils y puisent son eau , dans les vallons et les plaines ;
vos siècles d'étreintes , sous le regard de l'éternité ,
vous , que le temps semble à jamais épargné .
Le vent qui gémit, brusquement vous anime,
au frémissement léger de vos feuillages qui s'abîment
comme un vieux chêne poussant son dernier soupir,
on y entend et on y voit , l'audace des bois qui respire .
Ô vieil arbre ! comme de vieux rois fébriles et torturés
dans le silence des bois , parfois morts , parfois couchés ;
mais que faîtes vous donc de vos siècles engloutis ?
parlez : vous nous ravirez de vos souvenirs écrits !
du tronc qui serpente , jusqu'aux cieux amoindris ;
sous les branches tombantes , me servant d'abris ,
dans son ombre séante , tristement je m'assieds .
Couvert de lumière sous l'écrasant soleil ,
au sommet de tes bois , un bout de ciel veille ;
avant que lumière se couche , sous ton regard sombre ,
au crépuscule du jour , tombe le poids de ton ombre .
Là , ton corps immobile se pare de douleur ,
tes feuilles tremblent et s'écrasent en pleurs ;
près de ton écorce éventrée , torturée , flétrie à jamais ,
comme une ode à l'errance des jours passés .
Les forêts y creusent la terre , y plantent leurs veines ,
ils y puisent son eau , dans les vallons et les plaines ;
vos siècles d'étreintes , sous le regard de l'éternité ,
vous , que le temps semble à jamais épargné .
Le vent qui gémit, brusquement vous anime,
au frémissement léger de vos feuillages qui s'abîment
comme un vieux chêne poussant son dernier soupir,
on y entend et on y voit , l'audace des bois qui respire .
Ô vieil arbre ! comme de vieux rois fébriles et torturés
dans le silence des bois , parfois morts , parfois couchés ;
mais que faîtes vous donc de vos siècles engloutis ?
parlez : vous nous ravirez de vos souvenirs écrits !
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