Hors ligne
Le cri
Des années en arrière…
Je suis une écolière.
Dès la sortie de classe
Je ressens la menace.
Quelques mètres plus haut
J’aperçois mon bourreau…
Sa voiture est garée,
La vitre est abaissée.
J'ai la gorge nouée,
Je vomis mon goûter,
Il est à ma hauteur,
Son regard me fait peur.
Et d’un geste appuyé,
Il m'incite à monter,
Verrouille les portières,
Me mène à son repère.
Il coupe le moteur...
Je tremble de terreur.
Dans l'habitacle étroit,
Il contemple sa proie.
Mon corps est pétrifié
Et mon cœur est glacé.
L’effroi me paralyse.
Ses mains m’immobilisent
Puis me blessent et me fouillent,
Et me sondent et me souillent.
Je sens son aigre odeur,
Mon esprit est ailleurs.
Ses doigts sont des couteaux
Qui transpercent ma peau.
Ses lèvres sont des lames
Qui lacèrent mon âme.
Un tisonnier brûlant
Pénètre violemment
Une terrible entaille
Déchire mes entrailles.
Un long cri de souffrance
Traverse le silence…
Ton visage soudain
Apparait face au mien.
Au milieu de la nuit,
Tu me dis " c'est fini…"
Tes deux bras en cadeaux
M'arrachent à mon bourreau.
Blottie dans ta chaleur
J'oublie toutes mes peurs
Et ce cauchemar enfin
S'enfuit… Jusqu'à demain.
Lucie Granville
Des années en arrière…
Je suis une écolière.
Dès la sortie de classe
Je ressens la menace.
Quelques mètres plus haut
J’aperçois mon bourreau…
Sa voiture est garée,
La vitre est abaissée.
J'ai la gorge nouée,
Je vomis mon goûter,
Il est à ma hauteur,
Son regard me fait peur.
Et d’un geste appuyé,
Il m'incite à monter,
Verrouille les portières,
Me mène à son repère.
Il coupe le moteur...
Je tremble de terreur.
Dans l'habitacle étroit,
Il contemple sa proie.
Mon corps est pétrifié
Et mon cœur est glacé.
L’effroi me paralyse.
Ses mains m’immobilisent
Puis me blessent et me fouillent,
Et me sondent et me souillent.
Je sens son aigre odeur,
Mon esprit est ailleurs.
Ses doigts sont des couteaux
Qui transpercent ma peau.
Ses lèvres sont des lames
Qui lacèrent mon âme.
Un tisonnier brûlant
Pénètre violemment
Une terrible entaille
Déchire mes entrailles.
Un long cri de souffrance
Traverse le silence…
Ton visage soudain
Apparait face au mien.
Au milieu de la nuit,
Tu me dis " c'est fini…"
Tes deux bras en cadeaux
M'arrachent à mon bourreau.
Blottie dans ta chaleur
J'oublie toutes mes peurs
Et ce cauchemar enfin
S'enfuit… Jusqu'à demain.
Lucie Granville