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Poème Le relais du temps

Zaza_Dabord

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#1
  • Le Relais du temps

    Je l’imagine cette fleur de l’âge entourée
    De petites têtes mauves moutonneuses
    Parfois même un peu clairsemées mais si dignes
    Elles ne parlent plus, tout juste quelques signes
    Oui je les vois aussi ces dames respectables,
    Le mouchoir à la main, au plier impeccable
    L’œil un peu délavé, le sourire trop pâle
    La pastille de menthe pour adoucir le râle​

  • Repliées sur elles-mêmes lovant leur trésor de vie
    Pour ne pas tomber trop tôt dans le trou de l’oubli
    Leurs désillusions accrochées au mousqueton du vide
    Elles font des petits pas, soutenus et tranquilles
    Lentement éloignées des lumières de la ville
    Agrippée la prothèse de bois, tordue pareille à leur colonne vertébrale.
    L’équilibre est précaire tout semble si bancal​

  • Elles ont la volonté farouche de continuer le chemin.
    Avec pour unique combat, le bout du bout du rien
    Regardez leur cœur, c’est une boîte à pansements
    On ne vieillit plus à cet âge, on est juste vivant.

    J’imagine au milieu de ce troupeau d’argent
    La si jolie bergère
    Qui ne veut pas savoir comment c’était avant
    Se souvenir d’hier, c’est déjà suffisant​

  • Avec ses belles joues roses nourries de soleil
    et d’années printanières
    Avec son tablier blanc taché de jus de groseille.
    Avec ses rêves d’enfants à jamais retenus
    Et ses danses d’amour au rythme éperdu
    Avec son baluchon d’espoir serré contre son cœur
    Et qui s’effraie elle-même de ce qui lui fait peur​

  • Elle dépasse de deux têtes au moins
    Cette nuée blanchâtre qui se tient sur trois pattes
    Ecoutez-là, elle chante,
    Mais si, plus près, vous entendez
    C’est le refrain de la vie, elle a l’éternité​

  • Son passé est devant elle, surtout ne pas gâcher
    Elle déploiera ses ailes pour bien tout avaler
    La fée se tient debout avec sa baguette magique
    Trois, quatre mots bizarres, d’étrange rhétorique
    Et sa palette de couleurs qui fera sourire l’hiver.
    Mais elle ne pourra pas revenir en arrière

    Oh oui, j’imagine encore ce petit bout de femme
    A la voix bien trop claire
    Raconter une histoire, criée à la cornue
    Le verbe est juste haut mais il n’est pas sévère​

  • La vie et la mort sont ténues
    Un fil parfois n’y suffit plus.

    Z. :)

Au fil de mes pages, encore un texte d'hier, 2008



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Storgé

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#2
Une poésie qui saura traverser le temps sans prendre une ride...
La rhétorique est savoureusement tartinée et la magie de ta baguette semble intemporelle !!

Superbement écrit... jaimemonmarche_logo.png
 

Zaza_Dabord

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#3
Une poésie qui saura traverser le temps sans prendre une ride...
La rhétorique est savoureusement tartinée et la magie de ta baguette semble intemporelle !!

Superbement écrit... Voir la pièce jointe 12142
Mille mercis pour ton commentaire qui me touche vraiment
Amitiés soleil
Z. :)
 
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#4
Zaza_Dabord cette poésie à passé les années mais tes mots sont toujours d'actualité
Merci de ce partage
Gaby
 

astree84

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#6
  • Le Relais du temps

    Je l’imagine cette fleur de l’âge entourée
    De petites têtes mauves moutonneuses
    Parfois même un peu clairsemées mais si dignes
    Elles ne parlent plus, tout juste quelques signes
    Oui je les vois aussi ces dames respectables,
    Le mouchoir à la main, au plier impeccable
    L’œil un peu délavé, le sourire trop pâle
    La pastille de menthe pour adoucir le râle​

  • Repliées sur elles-mêmes lovant leur trésor de vie
    Pour ne pas tomber trop tôt dans le trou de l’oubli
    Leurs désillusions accrochées au mousqueton du vide
    Elles font des petits pas, soutenus et tranquilles
    Lentement éloignées des lumières de la ville
    Agrippée la prothèse de bois, tordue pareille à leur colonne vertébrale.
    L’équilibre est précaire tout semble si bancal​

  • Elles ont la volonté farouche de continuer le chemin.
    Avec pour unique combat, le bout du bout du rien
    Regardez leur cœur, c’est une boîte à pansements
    On ne vieillit plus à cet âge, on est juste vivant.

    J’imagine au milieu de ce troupeau d’argent
    La si jolie bergère
    Qui ne veut pas savoir comment c’était avant
    Se souvenir d’hier, c’est déjà suffisant​

  • Avec ses belles joues roses nourries de soleil
    et d’années printanières
    Avec son tablier blanc taché de jus de groseille.
    Avec ses rêves d’enfants à jamais retenus
    Et ses danses d’amour au rythme éperdu
    Avec son baluchon d’espoir serré contre son cœur
    Et qui s’effraie elle-même de ce qui lui fait peur​

  • Elle dépasse de deux têtes au moins
    Cette nuée blanchâtre qui se tient sur trois pattes
    Ecoutez-là, elle chante,
    Mais si, plus près, vous entendez
    C’est le refrain de la vie, elle a l’éternité​

  • Son passé est devant elle, surtout ne pas gâcher
    Elle déploiera ses ailes pour bien tout avaler
    La fée se tient debout avec sa baguette magique
    Trois, quatre mots bizarres, d’étrange rhétorique
    Et sa palette de couleurs qui fera sourire l’hiver.
    Mais elle ne pourra pas revenir en arrière

    Oh oui, j’imagine encore ce petit bout de femme
    A la voix bien trop claire
    Raconter une histoire, criée à la cornue
    Le verbe est juste haut mais il n’est pas sévère​

  • La vie et la mort sont ténues
    Un fil parfois n’y suffit plus.

    Z. :)

Au fil de mes pages, encore un texte d'hier, 2008



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Ce texte est très beau et nous porte à réfléchir à notre vie, surtout quand on est presque à la porte de "l'après vie terrestre"
hier j'avais 12 et le monde me semblait beau, puis sont arrivés mes 20 ans, la vie était devant moi belle, toute tracée et sans surprise, j'ai dédaigné ses bras et choisi ma propre voie, pavée de larmes et de souffrances, mais avec courage et volonté j'ai suivi mon chemin, arrivée à mi-parcourt j'ai rencontré le bonheur, je pensait qu'il m'accompagnerait jusqu'au bout, et, non me voilà seule.
J'avance encore gaillardement, mes cheveux ne sont pas blancs, pas encore, je vais vers demain à mon pas, regardant avec amusement gambader devant moi des jambes de 20 ans, qui comme je le pensais à cet âge, croient que le monde et son temps leur appartiennent ! Alors, je me rend compte que la vie dans laquelle on enferme tant d'espoirs et d'aventures finalement est bien courte, si vite passée, la naissance, et le temps d'un chant nous voila arrivés au moment de l'adieu, tout au bout de notre chemin!
 
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#7
  • Le Relais du temps

    Je l’imagine cette fleur de l’âge entourée
    De petites têtes mauves moutonneuses
    Parfois même un peu clairsemées mais si dignes
    Elles ne parlent plus, tout juste quelques signes
    Oui je les vois aussi ces dames respectables,
    Le mouchoir à la main, au plier impeccable
    L’œil un peu délavé, le sourire trop pâle
    La pastille de menthe pour adoucir le râle​

  • Repliées sur elles-mêmes lovant leur trésor de vie
    Pour ne pas tomber trop tôt dans le trou de l’oubli
    Leurs désillusions accrochées au mousqueton du vide
    Elles font des petits pas, soutenus et tranquilles
    Lentement éloignées des lumières de la ville
    Agrippée la prothèse de bois, tordue pareille à leur colonne vertébrale.
    L’équilibre est précaire tout semble si bancal​

  • Elles ont la volonté farouche de continuer le chemin.
    Avec pour unique combat, le bout du bout du rien
    Regardez leur cœur, c’est une boîte à pansements
    On ne vieillit plus à cet âge, on est juste vivant.

    J’imagine au milieu de ce troupeau d’argent
    La si jolie bergère
    Qui ne veut pas savoir comment c’était avant
    Se souvenir d’hier, c’est déjà suffisant​

  • Avec ses belles joues roses nourries de soleil
    et d’années printanières
    Avec son tablier blanc taché de jus de groseille.
    Avec ses rêves d’enfants à jamais retenus
    Et ses danses d’amour au rythme éperdu
    Avec son baluchon d’espoir serré contre son cœur
    Et qui s’effraie elle-même de ce qui lui fait peur​

  • Elle dépasse de deux têtes au moins
    Cette nuée blanchâtre qui se tient sur trois pattes
    Ecoutez-là, elle chante,
    Mais si, plus près, vous entendez
    C’est le refrain de la vie, elle a l’éternité​

  • Son passé est devant elle, surtout ne pas gâcher
    Elle déploiera ses ailes pour bien tout avaler
    La fée se tient debout avec sa baguette magique
    Trois, quatre mots bizarres, d’étrange rhétorique
    Et sa palette de couleurs qui fera sourire l’hiver.
    Mais elle ne pourra pas revenir en arrière

    Oh oui, j’imagine encore ce petit bout de femme
    A la voix bien trop claire
    Raconter une histoire, criée à la cornue
    Le verbe est juste haut mais il n’est pas sévère​

  • La vie et la mort sont ténues
    Un fil parfois n’y suffit plus.

    Z. :)

Au fil de mes pages, encore un texte d'hier, 2008



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D'hier et d'aujourd'hui
Douce nuit
 

Zaza_Dabord

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Une femme
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#8
Ce texte est très beau et nous porte à réfléchir à notre vie, surtout quand on est presque à la porte de "l'après vie terrestre"
hier j'avais 12 et le monde me semblait beau, puis sont arrivés mes 20 ans, la vie était devant moi belle, toute tracée et sans surprise, j'ai dédaigné ses bras et choisi ma propre voie, pavée de larmes et de souffrances, mais avec courage et volonté j'ai suivi mon chemin, arrivée à mi-parcourt j'ai rencontré le bonheur, je pensait qu'il m'accompagnerait jusqu'au bout, et, non me voilà seule.
J'avance encore gaillardement, mes cheveux ne sont pas blancs, pas encore, je vais vers demain à mon pas, regardant avec amusement gambader devant moi des jambes de 20 ans, qui comme je le pensais à cet âge, croient que le monde et son temps leur appartiennent ! Alors, je me rend compte que la vie dans laquelle on enferme tant d'espoirs et d'aventures finalement est bien courte, si vite passée, la naissance, et le temps d'un chant nous voila arrivés au moment de l'adieu, tout au bout de notre chemin!
Votre commentaire me fait penser à la si jolie phrase d'Aragon "Le temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard". C'est vrai que le temps va vite et si on ne se pensait pas éternel sans doute serions-nous meilleurs que nous ne sommes. On vivrait plus sereinement, plus intelligemment, avec plus d'audace, moins de haine ou de jalousie ... Mais je suis encore un peu utopique, de ce point de vue je n'ai pas changé de mes "12 ans" :)
Si déjà on fait de son mieux pour être meilleur, parce qu'au fond on ne peut pas être heureux tout seul. :)
 
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