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Le Roi l’Âne et l’École
Il était une fois un roi aimant pêcher
Il était piscivore aimant se pourlécher
De ses prises diverses en rivière voisine
Qu’il portait sans tarder au chef de sa cuisine.
Mais il était prudent et du temps fort soucieux
D’un météorologue examinant les cieux
Il demandait l’avis avant que de partir
Pêcher sans que la pluie l’oblige à revenir.
À L’homme expert en ciel avec ou sans nuages
Il demande si le temps est prévu sans orages
Il lui répond mon roi nulle pluie n’est prévue
Avant que vous soyez parti et revenu.
Et l’homme à la couronne qui règne sur la Gaule
S’en va vers le cours d’eau la canne sur l’épaule
Chemin faisant ce roi rencontre un paysan
Qui lui dit ce n’est pas pour être médisant
Mais vous allez vous faire rincer la chevelure
Je prévois une pluie et de grande envergure.
Rebroussez donc chemin avant que l’eau des cieux
Déverse sur votre sire ses jets malicieux.
Et le bon paysan avec son âne reprit
Le chemin en pensant le roi aura compris.
Le roi continua sans écouter le gueux
Mon météorologue savant et dispendieux
Sait mieux,que ce vassal le temps qu’il pourra faire
Et doit, le prévoyant, toujours le satisfaire
Mais bientôt il se mit à pleuvoir à torrents
Le roi en ruissela en se décolorant
Car ses habits royaux n’avaient pas la teinture
Que l’on trouve aujourd’hui dans la haute couture.
À le voir détrempé le peuple charitable
Lui prêta une cape de peau imperméable
Et le roi retourna au palais revêtu
D’un habit qui était, de tous, inattendu
Le roi fort irrité dit au sieur météo
Vous êtes un nullard je vous vire illico
Ma royale personne ne se détrempe pas
Après cette engueulade, partez bon débarras !
Et comme il y avait un beau poste vacant
Il voulut embaucher le rusé paysan
Celui-ci refusa en expliquant la chose :
Sire c’est un honneur que mon roi me propose
Mais je ne comprends rien aux détours du climat
C’est mon âne qui est un devin délicat
Si ses oreilles se baissent je sais qu’il va pleuvoir
Je ne l’explique pas mais l’âne a des pouvoirs.
L’âne fut par le roi aussitôt embauché
Et depuis ce temps là on recrute ces bêtes
Qui de tout citoyen se payent bien la tête
Restant aux sinécures vivement accrochés
Ils vivent grassement en étant conseillers
Sachant par trop de mots, fort bien ensommeiller
Ils ont même diplôme et même référence
Et montrent chaque jour leur faible compétence.
Pour former sans soucis des baudets dispendieux
On créa une école au nom cérémonieux:
l’E.N.A. fut l’école nationale des ânes
Formant les récolteurs de nationale manne.
Moralité
En France on a gardé des ânes la coutume
Ils font de belles phrases ont un joli costume
De la célèbre ENA ils portent le drapeau
Et sont toujours habiles à augmenter l’impôt.
Il était une fois un roi aimant pêcher
Il était piscivore aimant se pourlécher
De ses prises diverses en rivière voisine
Qu’il portait sans tarder au chef de sa cuisine.
Mais il était prudent et du temps fort soucieux
D’un météorologue examinant les cieux
Il demandait l’avis avant que de partir
Pêcher sans que la pluie l’oblige à revenir.
À L’homme expert en ciel avec ou sans nuages
Il demande si le temps est prévu sans orages
Il lui répond mon roi nulle pluie n’est prévue
Avant que vous soyez parti et revenu.
Et l’homme à la couronne qui règne sur la Gaule
S’en va vers le cours d’eau la canne sur l’épaule
Chemin faisant ce roi rencontre un paysan
Qui lui dit ce n’est pas pour être médisant
Mais vous allez vous faire rincer la chevelure
Je prévois une pluie et de grande envergure.
Rebroussez donc chemin avant que l’eau des cieux
Déverse sur votre sire ses jets malicieux.
Et le bon paysan avec son âne reprit
Le chemin en pensant le roi aura compris.
Le roi continua sans écouter le gueux
Mon météorologue savant et dispendieux
Sait mieux,que ce vassal le temps qu’il pourra faire
Et doit, le prévoyant, toujours le satisfaire
Mais bientôt il se mit à pleuvoir à torrents
Le roi en ruissela en se décolorant
Car ses habits royaux n’avaient pas la teinture
Que l’on trouve aujourd’hui dans la haute couture.
À le voir détrempé le peuple charitable
Lui prêta une cape de peau imperméable
Et le roi retourna au palais revêtu
D’un habit qui était, de tous, inattendu
Le roi fort irrité dit au sieur météo
Vous êtes un nullard je vous vire illico
Ma royale personne ne se détrempe pas
Après cette engueulade, partez bon débarras !
Et comme il y avait un beau poste vacant
Il voulut embaucher le rusé paysan
Celui-ci refusa en expliquant la chose :
Sire c’est un honneur que mon roi me propose
Mais je ne comprends rien aux détours du climat
C’est mon âne qui est un devin délicat
Si ses oreilles se baissent je sais qu’il va pleuvoir
Je ne l’explique pas mais l’âne a des pouvoirs.
L’âne fut par le roi aussitôt embauché
Et depuis ce temps là on recrute ces bêtes
Qui de tout citoyen se payent bien la tête
Restant aux sinécures vivement accrochés
Ils vivent grassement en étant conseillers
Sachant par trop de mots, fort bien ensommeiller
Ils ont même diplôme et même référence
Et montrent chaque jour leur faible compétence.
Pour former sans soucis des baudets dispendieux
On créa une école au nom cérémonieux:
l’E.N.A. fut l’école nationale des ânes
Formant les récolteurs de nationale manne.
Moralité
En France on a gardé des ânes la coutume
Ils font de belles phrases ont un joli costume
De la célèbre ENA ils portent le drapeau
Et sont toujours habiles à augmenter l’impôt.