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Poème Les attristés conquérants

Peniculo

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#1
Les attristés conquérants

Comme un vol de virus hors du berceau natal,
Fatiguée de rester en des chaises lointaines,
Par bateau par avion, en une ou deux semaines
L’Europe s’imposa tel un étrange mal.

Elle allait s’acharner sur le quidam banal
Qui ne se méfiait pas de vacheries certaines,
Les ondes avaient pourtant saturé les antennes
De messages couvant un souci sans égal

Chaque soir, contournant les mesures aseptiques
La bête répandait ses humeurs maléfiques
Sur les humains craignant d’en être dévorés

Et confinés , bardés de contraintes nouvelles
Ils subissaient la loi des chefs désemparés
En se lavant les mains de promesses éternelles


Comme un malheur ne peut demeurer solitaire
Un vote malencontreux vint perturber l’état
L’Europe sur le pays projeta ses éclats
Et la députation fut dite suicidaire.

Si rebattre les cartes est un jeu qui sait plaire
Il faudrait s’assurer que l’on ne triche pas
car les insuffisances dans les mandarinats
De mélanges étranges osent se satisfaire.

Et les n’importe quoi devinrent des promesses
Les mensonges on le sait eurent de bons auditeurs
Le lâche aime le sot souvent il le caresse

Et ainsi dans l’Europe la France sans honneur
D’une image gâtée dut subir la tristesse
Ne trouvant pas d’élus préparant son bonheur.


On eut en d’autres temps prié la guillotine
D’éliminer bien vite les inutilités
Mais hélas maintenant on a des députés
Dont conserver le siège est l’unique combine.

Proposer du concret souvent les enquiquine
Être contre d’abord étant leur qualité
Jamais ils ne proposent une réalité
Qui étant appliquée éviterait la ruine

Dans la juste mesure on ne saurait les voir
S’opposer au pouvoir ne les fatigue pas
Ils gueulent tout le temps prétendant tout savoir

De la disparité ne nous étonnons pas
Voter correctement serait notre devoir
Trop de chiens dispersés n’atteignent pas l’appât .


Et des unions contraires menant à des chimères
Paraissent à l’écran sans peur du ridicule
Les cartes d’électeur outils de funambule
Trempent dans un breuvage aux fragrances amères

La raison serait-elle devenue un mystère
Qui fait que le quidam rarement y postule
Les erreurs politiques devenant monticules
Faut-il qu’elles s’entre-tuent en d’inutiles guerres

Vous me direz le temps arrange bien les choses
C’est la consolation de ceux qui ne font rien
On ne peut concevoir la moindre apothéose

Sans éjecter les sots incapables de bien
Et donc l’état du jour qui hélas n’est pas rose
Reste la décision d’inconscients citoyens.






 

Moïse Wolff

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#2
Hélas la démocratie
Est un lointain souvenir
Une bête à l'agonie
Le chaos pour avenir.
 
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