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Poème Les bêtes humaines !

Gonzague

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#1
Les bêtes humaines !

Les forges, les hauts fourneaux, les cokeries
Les usines, les ateliers, les industries
Les machines à vapeur, les métiers à tisser
Les mines, les terrils, les chevalets
Des flammes et des fumées, des monstres d'acier
Des cheminées telles des phallus de brique
Des paysages houillers et sidérurgiques.

Cheminées crevant l'épaisse voûte des nuages gris
Les murs de brique ont sur la peau la couleur noire
De la misère, des mains fébriles tracent graffitis
Et slogans syndicaux, telles des voleuses chaque soir.
L'usine avale la multitude des travailleurs
Dans son ventre, le bruit des machines tonne dans la nuit
La cadence infernale sue et transpire l'odeur
Des heures de fatigue et les plaintes meurent sous la pluie.
Elle ouvre sa gueule béante au jour qui s'est levé
Evacuant son urine d'hommes sur les pavés
Ils retournent la tête basse, les épaules enfoncées
Dans leur détresse s'égaillant dans leur triste cité.

Du matin au soir, la bête humaine pour quelques sous
Trime à en crever, crache l'or noir par ses poumons
Silicosés et tous les soirs, il rentre chez lui, soûl
A dégueuler ses tripes, pour fuir ses démons
Et la Mort est venue, lui arrachant la vie
Laissant sa veuve et ses enfants malheureux
Le Progrès a créé l'enfer sur Terre !

Une campagne aux mornes plaines que l'on appelle le Nord
Terrils pour cathédrales, chevalets pour beffrois
Le pays des gueules noires a l'odeur de la mort
Le peuple des ténèbres souffre de la faim et du froid.
Chaque matin, la terre avale ces malheureux
L'échine pliée, cassée par un travail de bête
Un salaire de misère pour nourrir des ventres creux
Vivre ou crever, leur vie n'a pas le goût de fête.
Des mains de forçats pour extraire l'or des enfers
Des regards hagards, du charbon pour tout horizon
Peur du grisou dans les profondeurs de la terre
Les mineurs, des hommes, les travailleurs des bas fonds.

Ce fut la plus grande catastrophe minière
Désastre humain sur la commune de Courrières
Mille cent morts, mille cent forçats de la Terre
Et les familles ont pleuré ceux qu'on enterre
N'oubliez pas le sacrifice de ces êtres
Ils étaient des esclaves au profit de maîtres
Ils ont trimé pour un salaire de misère
C'était des mineurs, non des orateurs diserts
Que leurs noms martyrs demeurent dans les mémoires
Car ces inconnus sont rentrés dans notre histoire
Et ils sont inscrits dans le marbre d'une stèle
Dans les profondeurs des galeries de ces mines
Leurs ombres fantômes errent et crient famine
Le malheur est sur eux et sur leur parentèle !

 

D.Isabelle

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#2
Les bêtes humaines !

Les forges, les hauts fourneaux, les cokeries
Les usines, les ateliers, les industries
Les machines à vapeur, les métiers à tisser
Les mines, les terrils, les chevalets
Des flammes et des fumées, des monstres d'acier
Des cheminées telles des phallus de brique
Des paysages houillers et sidérurgiques.


Cheminées crevant l'épaisse voûte des nuages gris
Les murs de brique ont sur la peau la couleur noire
De la misère, des mains fébriles tracent graffitis
Et slogans syndicaux, telles des voleuses chaque soir.
L'usine avale la multitude des travailleurs
Dans son ventre, le bruit des machines tonne dans la nuit
La cadence infernale sue et transpire l'odeur
Des heures de fatigue et les plaintes meurent sous la pluie.
Elle ouvre sa gueule béante au jour qui s'est levé
Evacuant son urine d'hommes sur les pavés
Ils retournent la tête basse, les épaules enfoncées
Dans leur détresse s'égaillant dans leur triste cité.


Du matin au soir, la bête humaine pour quelques sous
Trime à en crever, crache l'or noir par ses poumons
Silicosés et tous les soirs, il rentre chez lui, soûl
A dégueuler ses tripes, pour fuir ses démons
Et la Mort est venue, lui arrachant la vie
Laissant sa veuve et ses enfants malheureux
Le Progrès a créé l'enfer sur Terre !


Une campagne aux mornes plaines que l'on appelle le Nord
Terrils pour cathédrales, chevalets pour beffrois
Le pays des gueules noires a l'odeur de la mort
Le peuple des ténèbres souffre de la faim et du froid.
Chaque matin, la terre avale ces malheureux
L'échine pliée, cassée par un travail de bête
Un salaire de misère pour nourrir des ventres creux
Vivre ou crever, leur vie n'a pas le goût de fête.
Des mains de forçats pour extraire l'or des enfers
Des regards hagards, du charbon pour tout horizon
Peur du grisou dans les profondeurs de la terre
Les mineurs, des hommes, les travailleurs des bas fonds.


Ce fut la plus grande catastrophe minière
Désastre humain sur la commune de Courrières
Mille cent morts, mille cent forçats de la Terre
Et les familles ont pleuré ceux qu'on enterre
N'oubliez pas le sacrifice de ces êtres
Ils étaient des esclaves au profit de maîtres
Ils ont trimé pour un salaire de misère
C'était des mineurs, non des orateurs diserts
Que leurs noms martyrs demeurent dans les mémoires
Car ces inconnus sont rentrés dans notre histoire
Et ils sont inscrits dans le marbre d'une stèle
Dans les profondeurs des galeries de ces mines
Leurs ombres fantômes errent et crient famine
Le malheur est sur eux et sur leur parentèle !


Je suis émue à lire votre poème _ je suis du Nord, forcément, votre écrit me touche beaucoup! Merci Olivier pour cet hommage à tous ces gens qui ont tout donné jusqu'à en perdre parfois la vie! Mon Grand Père maternel faisait partie de ces esclaves...

Bon dimanche
Bien amicalement
Isabelle
26679-f65d35eb38b5b4ec28ffa36b437114de.jpg



Malgré la vie triste, l'accordéon donnait du baume au cœur!
Je ne résiste pas à partager ces quelques chansons _ Renaud a interprété merveilleusement bien le quotidien de ces personnes...Mais je pense qu'il faut être de notre région pour comprendre les paroles...

3432.jpg


Renaud - LES MOLETTES



Renaud - TOUT IN HAUT DE CH'TERRIL

Renaud - Adieu ch'terril d'rimbert

Renaud - El pinsionnée

Renaud - Eun' goutt' ed' jus



 
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Impoésie

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Les bêtes humaines !

Les forges, les hauts fourneaux, les cokeries
Les usines, les ateliers, les industries
Les machines à vapeur, les métiers à tisser
Les mines, les terrils, les chevalets
Des flammes et des fumées, des monstres d'acier
Des cheminées telles des phallus de brique
Des paysages houillers et sidérurgiques.


Cheminées crevant l'épaisse voûte des nuages gris
Les murs de brique ont sur la peau la couleur noire
De la misère, des mains fébriles tracent graffitis
Et slogans syndicaux, telles des voleuses chaque soir.
L'usine avale la multitude des travailleurs
Dans son ventre, le bruit des machines tonne dans la nuit
La cadence infernale sue et transpire l'odeur
Des heures de fatigue et les plaintes meurent sous la pluie.
Elle ouvre sa gueule béante au jour qui s'est levé
Evacuant son urine d'hommes sur les pavés
Ils retournent la tête basse, les épaules enfoncées
Dans leur détresse s'égaillant dans leur triste cité.


Du matin au soir, la bête humaine pour quelques sous
Trime à en crever, crache l'or noir par ses poumons
Silicosés et tous les soirs, il rentre chez lui, soûl
A dégueuler ses tripes, pour fuir ses démons
Et la Mort est venue, lui arrachant la vie
Laissant sa veuve et ses enfants malheureux
Le Progrès a créé l'enfer sur Terre !


Une campagne aux mornes plaines que l'on appelle le Nord
Terrils pour cathédrales, chevalets pour beffrois
Le pays des gueules noires a l'odeur de la mort
Le peuple des ténèbres souffre de la faim et du froid.
Chaque matin, la terre avale ces malheureux
L'échine pliée, cassée par un travail de bête
Un salaire de misère pour nourrir des ventres creux
Vivre ou crever, leur vie n'a pas le goût de fête.
Des mains de forçats pour extraire l'or des enfers
Des regards hagards, du charbon pour tout horizon
Peur du grisou dans les profondeurs de la terre
Les mineurs, des hommes, les travailleurs des bas fonds.


Ce fut la plus grande catastrophe minière
Désastre humain sur la commune de Courrières
Mille cent morts, mille cent forçats de la Terre
Et les familles ont pleuré ceux qu'on enterre
N'oubliez pas le sacrifice de ces êtres
Ils étaient des esclaves au profit de maîtres
Ils ont trimé pour un salaire de misère
C'était des mineurs, non des orateurs diserts
Que leurs noms martyrs demeurent dans les mémoires
Car ces inconnus sont rentrés dans notre histoire
Et ils sont inscrits dans le marbre d'une stèle
Dans les profondeurs des galeries de ces mines
Leurs ombres fantômes errent et crient famine
Le malheur est sur eux et sur leur parentèle !

Un bien beau texte poignant.
Les temps on-t-ils vraiment changé lorsque l'on regarde
les Pays Africains qui ne sont pas encore libres de leurs destinées,
dominés cette fois ci par le fanatisme des Frères Musulmans.

Amitiés
Impoésie.
 

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