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Les Comptes du sablier
Muse je le sais bien, l’âge en s’accumulant
Va pâlir une esquisse à l’ensemble plaisant.
J’avais du goût pour tout et maintes aptitudes
Mon corps aimait le sport, mon esprit les études,
Et tant par le discours que les bonnes manières
Je sautais les obstacles, levais des barrières.
J’ai plu je vous l’avoue et ma jeune nature
Ne fut pas insensible à la tendre aventure.
Mais l’incessant combat d’une vie à gagner
Me vola bien du temps et ne sut m’épargner.
J’ai privé les amours qui me hantaient le cœur
Du temps qu’il eut fallu accorder au bonheur.
Vous me voyez chargé des ans qui s’accumulent
Et pourtant à aimer de nouveaux feux postulent
Ne jugez pas l’attrait qui perdit sa verdeur
Quand par l’esprit me vient une nouvelle ardeur.
Voyez l'envoûtement dont vous m’ensorcelez
Et l’âme s’éveillant dès que vous m’affolez.
Est-ce bien raisonnable est-ce une déraison
Que de brûler toujours en l’ultime saison
Vous le savez le cœur a des emballements
La passion renaît en se moquant du temps
Des ombres du passé sortent un ancien flambeau
Et font de vos lueurs un paradis nouveau.
Mais si de la folie on calme les ivresses
On mûrit en secret d’incroyables tendresses
On va vers cet amour que le cœur prémédite
Et sur d’anciens élans on construit une suite
Se disant que les fruits de toute expérience
Évitent les erreurs que commet la jouvence.
L’esprit se dissipant évitera les proses
Pour couvrir savamment une muse de roses
Et l’on ne sait plus guère distinguer la vigueur
Qui filtre dans les vers de l’amoureux rimeur
Est-ce un amour de plume ou un élan de l’âme
Une muse est toujours l’essence de la femme.
Muse je le sais bien, l’âge en s’accumulant
Va pâlir une esquisse à l’ensemble plaisant.
J’avais du goût pour tout et maintes aptitudes
Mon corps aimait le sport, mon esprit les études,
Et tant par le discours que les bonnes manières
Je sautais les obstacles, levais des barrières.
J’ai plu je vous l’avoue et ma jeune nature
Ne fut pas insensible à la tendre aventure.
Mais l’incessant combat d’une vie à gagner
Me vola bien du temps et ne sut m’épargner.
J’ai privé les amours qui me hantaient le cœur
Du temps qu’il eut fallu accorder au bonheur.
Vous me voyez chargé des ans qui s’accumulent
Et pourtant à aimer de nouveaux feux postulent
Ne jugez pas l’attrait qui perdit sa verdeur
Quand par l’esprit me vient une nouvelle ardeur.
Voyez l'envoûtement dont vous m’ensorcelez
Et l’âme s’éveillant dès que vous m’affolez.
Est-ce bien raisonnable est-ce une déraison
Que de brûler toujours en l’ultime saison
Vous le savez le cœur a des emballements
La passion renaît en se moquant du temps
Des ombres du passé sortent un ancien flambeau
Et font de vos lueurs un paradis nouveau.
Mais si de la folie on calme les ivresses
On mûrit en secret d’incroyables tendresses
On va vers cet amour que le cœur prémédite
Et sur d’anciens élans on construit une suite
Se disant que les fruits de toute expérience
Évitent les erreurs que commet la jouvence.
L’esprit se dissipant évitera les proses
Pour couvrir savamment une muse de roses
Et l’on ne sait plus guère distinguer la vigueur
Qui filtre dans les vers de l’amoureux rimeur
Est-ce un amour de plume ou un élan de l’âme
Une muse est toujours l’essence de la femme.