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Les Douze Olympiens
Là où tu règnes du haut de l’Olympe,
Tu bénis, parfois punis de tes yeux ;
Sont à tes pieds les mortels et les nymphes,
Enveloppés par ton estime aux cieux.
De la pierre résonne ton nom : « Zeus »
Au gré de tes humeurs si capricieuses.
Surgie nue de l’écume de la mer,
Les flots te bercent de tout leur amour
Et leurs ondes de désirs te vénèrent,
Ta beauté s’y reflétant chaque jour.
Toi, épouse éplorée Aphrodite,
L’amoureuse et l’amante bien maudite.
Paradant sur ton char vers le soleil,
Tu baignes la Terre de ta lumière ;
Ton Temple y scintille tel le vermeil
Afin de l'honorer sous les prières.
Lyre d’or et flûte chantent « Apollon »
Lyre d’or et flûte chantent « Apollon »
Sur la voie sacrée qui fête ton nom.
Déesse avec un voile sur la tête,
Tu es la plus aimée et respectée,
Bénissant tous les foyers dans leur quête,
Partageant, avec eux, le feu sacré.
Vierge douce et vertueuse Hestia,
La paix sur l’Olympe chante ta voix.
Souverain des mers et des océans,
Tu envoies tes escortes de dauphins
Et, soulevant les eaux sous ton Trident,
Tu embrasses la Terre qui t’étreint,
Puis ses rochers hurlant « Poséidon »
Font naître l’aube des îles des fonds.
Belle et grande vierge aux boucles d’or,
Tu es entourée d’animaux sauvages ;
La nature te confie ses trésors
Quand tu chasses dans ses beaux paysages.
Dans les sources, le reflet d’un visage :
Le tien, Artémis, celui du jeune âge.
Sous ton casque et l’épée à la main,
Tu es le guerrier le plus belliqueux
Coulant le sang sur des lames d’airain,
Enjambant tes chevaux soufflant le feu.
Quiconque te prie de taire ta rage
Attire, Arès, tes vifs éclairs d’orage.
Voilée et coiffée d’un beau diadème,
Tu sembles la plus belle des mariées,
Uses de tous les plus vils stratagèmes
Quand Zeus te fait des infidélités.
Ton paon au long plumage est ton roi
Et ne se soumet qu’à ta loi, Héra.
Réfugié dans ta grotte sous la mer,
Tu y invites le feu des volcans
Épanchant, sur ton écume, le fer,
Puis l’or, le bronze, le cuivre et l’argent.
Tu te venges de ton destin tragique
O ! Héphaïstos, aux armes magiques.
Tu as poussé ton premier cri de guerre,
Sortant armée de la tête de Zeus ;
Celui-ci, à toute autre, te préfère,
Coiffée de ton casque d’or, victorieuse.
Sur l’argent de ta cité : « Athéna »
Où tu règnes sur toute l’agora.
Muni de sandales et d’un casque ailés,
Tu libères les messages des Dieux ;
Rusé et conversant sur les marchés,
Tu dupes du plus profond de tes yeux ;
Toi, Hermès, si tu es le plus gracieux,
Tu es surtout le plus astucieux !
Maître de ton royaume ténébreux,
Tu veilles sur la porte des Enfers
Où galopent parfois tes chevaux bleus
Sous les yeux maléfiques de Cerbère.
On n’ose prononcer ton nom : « Hadès »
Que quand tu daignes apporter la richesse.
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