Hors ligne
Je pars m'étoiler
loin du charivari,
retrouver la candeur
qui guérit des disgrâces,
les plus douces jouissances
de mes bonheurs d'enfant :
des poupées de chiffons
qui calmaient mes chagrins,
mille petits objets
aux pouvoirs magiques
qui me faisaient un monde
et m'offraient des voyages.
Il me faut caresser
ce piano orphelin
qui gémissait souvent
sous mes gammes trébuchantes.
Cette vieille balançoire
qui m'envolait sans fin
et rapprochait le ciel,
liesse vertigineuse.
Puis l'aura de maman
emplissant chaque chambre
de sa tendresse aimante.
Je pars m'étoiler
où mon coeur bat plus fort.