Poème d'amour MATRICULE 1981919

Je partirai seule, un jour ,non pas pour un voyage,

Mais pour un pèlerinage !

Je le dois à mon père, rescapé de la folie des hommes !

Interné et mis en cage

En Pologne, ou le camp d’Auschwitz, suscitait la terreur,

A Auschwitz 2 « Birkenau » puis Auschwitz 3

Mon père connut ces endroits ,d’intenses douleurs

Avec sur la porte d’entrée l’inscription cynique,

« ARBEIT MACHT FREI » « LE TRAVAIL REND LIBRE »

Comme tous, il connut le froid, la faim ,la peur,

les réveils en pleine nuit, dans le froid glacial ,

Les travaux harassant, la honte, l’impudeur,

Les coups ,les pendaisons ,tellement d’horreurs,

Souvent je me demande, comment a-t -il pu

survivre dans un tel endroit ?

Comment à t-il pu supporter , l’insupportable ?

A ce jour, je n’ai toujours pas de réponse.

Ils se sont serrés les coudes ,ils ont fait bloc

Ils ont brulé les morts, leurs potes, leurs copains

Nettoyé les chambres à gaz, trier les larcins

Rempli les crématoires ,crever de faim

Jeté les cendres humaines dans l’étang

Hurlé devant le mur de la mort

Tremblé devant le commando des représailles

Ils ne sont pas tous revenus, loin de là,

Peut être ,même pas les plus forts, ni les plus braves,

Ils n’ont pas raconté, tout ce qu’on leur a fait...

Ni où la cruauté de l’homme s’arrête ,

Ils sont presque tous morts maintenant

Nos Résistants ,déportés, combattants,

N’oublions jamais ,que la folie du monde

D’un claquement de doigt

Peut créer une hécatombe !

Je partirai seule un jour, non pas pour un voyage

Mais pour te retrouver, Papa, dans ce pèlerinage !

G.PERRIN 1 MAI 2023











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