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Moi, Vincent !
Je suis né aux Pays-Bas, d’un père pasteur
Aîné de six enfants et élève quelconque
Apprenti chez Goupil, en art, un précurseur
Je fus un employé modèle chez mon Oncle.
Ursula ! Pourquoi m’as-tu trahi ? Je t’aimais !
Je croyais en l’amour absolu, éternel
Dans mon être profond, je fus tout ébranlé
Mais grâce à toi, j’ai trouvé enfin l’étincelle !
Je voulais consoler les humbles, car Dieu
Etait avec moi ! La lecture fut l’éclair
Dans les livres, mes bouquins, j’étais aux cieux
J’ai tout quitté pour devenir missionnaire !
Car Je fus un évangéliste chevronné
Parmi les ouvriers, j’ai sauvé un mineur
Mais on a dit que j’étais un peu perturbé
Nouvel échec ! Ma vie ne serait que malheur ?
J’ai décidé un jour que je serais Artiste !
Appris avec ferveur, les techniques picturales
Les Mangeurs de pommes de terre, oui ! C’est triste
Que voulez-vous faire, quand on a la fringale !
Je suis parti au sud, vers le Dieu-Soleil
J’ai peint impressions et jeux de lumière
Je me disais, que la nature m’émerveille
Elle a même changé mon sombre caractère !
Un jour, j’ai demandé à mon ami Gauguin
De venir me voir, le travail en solitaire
Pesait sur mon moral, mais hélas, un matin
Un coup de folie, j’ai eu l’acte sanguinaire !
J’ai menacé Paul, en m’emparant d’un rasoir
Il s’est enfui, lobe gauche sectionné
Je fus pris de démence, car tout était noir
J’ai mis fin à ma vie, Moi le passionné !
J’ai un regret, c’est de ne pas avoir fini
La lettre destinée à mon frère Théo
Je disais, celui que j’aimais à l’infini
Qu'il n'était pas, point, qu’un marchand de Corot !
Les Tournesols
Peindre sans cesse, sans pouvoir s'arrêter
Machinale frénésie de coups de couteaux
Sur le blanc du tableau, à devoir guetter
L'éveil matinal, de noctambules pinceaux.
J'ai besoin de transcender mon brutal génie
Chimie de la drogue, alchimie du talent
En un cocktail détonant de schizophrénie
Je crains l'effet d'un caractère ambivalent.
Un jour d'été, soleil de plomb, un parasol
J'ai posé nonchalant palette de couleurs
Sur la table, soudain un pot de tournesols
Apparaît à la clarté d'un rai cajoleur.
Fiat Lux ! Tout est clair, net, précis, en un éclair
Je sors ma lame de la poche, sur la toile
Je fais le ciel, un effet caniculaire
La grandeur de l'astre, la chaleur de l'étoile.
En dessous, la plage, les rochers, l'océan
Les vagues sereines, apaisantes, un albatros
Dans l'azur du décor, au vol bienséant
Venant tout là-bas des îles Galapagos.
Il manque le principal, l'objet du sujet
En premier plan, ces sacrés tournesols
Je peins le pot rouge, les fleurs en quelques jets
Me coupant l'oreille qui tombe sur le sol.
Le tableau
Le chevalet planté dans le sol, l’horizon
Pour décor, un cadre en bois, sur le châssis
Toile fixée, j’ai choisi le printemps pour saison
J’entrevois la sombre forêt et son lacis.
Devant moi le support, fier et arrogant
Qui me défie par son immaculée blancheur
Avant de l’affronter, je prépare l’onguent
De couleurs, le toisant, d’un regard accrocheur.
Tel un sorcier, je tourne autour du support
J’hume les senteurs, jette dans l’air de la terre
Pour voir le sens du vent, à tribord, à bâbord
Jaugeant l’angle d’attaque, l’assaut pigmentaire.
J’ai opté comme arme le couteau, tout un art
Maîtrise de la technique, gestes précis
Les touches vigoureuses, sans être couard
Le combat est risqué, l’objectif indécis.
Mon premier coup lui arrive en pleine face
Il titube sur son trépied, un jet de bleu
Sur son front lactescent, la scène prend place
Le gaillard est solide et fougueux, sacrebleu.
Une droite, du jaune, du rouge, du vert
Un gauche de côté, dernier uppercut
Il rend coup pour coup et j’esquive son revers
Le tableau est peint, j’ai enfin atteint mon but !
Je suis né aux Pays-Bas, d’un père pasteur
Aîné de six enfants et élève quelconque
Apprenti chez Goupil, en art, un précurseur
Je fus un employé modèle chez mon Oncle.
Ursula ! Pourquoi m’as-tu trahi ? Je t’aimais !
Je croyais en l’amour absolu, éternel
Dans mon être profond, je fus tout ébranlé
Mais grâce à toi, j’ai trouvé enfin l’étincelle !
Je voulais consoler les humbles, car Dieu
Etait avec moi ! La lecture fut l’éclair
Dans les livres, mes bouquins, j’étais aux cieux
J’ai tout quitté pour devenir missionnaire !
Car Je fus un évangéliste chevronné
Parmi les ouvriers, j’ai sauvé un mineur
Mais on a dit que j’étais un peu perturbé
Nouvel échec ! Ma vie ne serait que malheur ?
J’ai décidé un jour que je serais Artiste !
Appris avec ferveur, les techniques picturales
Les Mangeurs de pommes de terre, oui ! C’est triste
Que voulez-vous faire, quand on a la fringale !
Je suis parti au sud, vers le Dieu-Soleil
J’ai peint impressions et jeux de lumière
Je me disais, que la nature m’émerveille
Elle a même changé mon sombre caractère !
Un jour, j’ai demandé à mon ami Gauguin
De venir me voir, le travail en solitaire
Pesait sur mon moral, mais hélas, un matin
Un coup de folie, j’ai eu l’acte sanguinaire !
J’ai menacé Paul, en m’emparant d’un rasoir
Il s’est enfui, lobe gauche sectionné
Je fus pris de démence, car tout était noir
J’ai mis fin à ma vie, Moi le passionné !
J’ai un regret, c’est de ne pas avoir fini
La lettre destinée à mon frère Théo
Je disais, celui que j’aimais à l’infini
Qu'il n'était pas, point, qu’un marchand de Corot !
Les Tournesols
Peindre sans cesse, sans pouvoir s'arrêter
Machinale frénésie de coups de couteaux
Sur le blanc du tableau, à devoir guetter
L'éveil matinal, de noctambules pinceaux.
J'ai besoin de transcender mon brutal génie
Chimie de la drogue, alchimie du talent
En un cocktail détonant de schizophrénie
Je crains l'effet d'un caractère ambivalent.
Un jour d'été, soleil de plomb, un parasol
J'ai posé nonchalant palette de couleurs
Sur la table, soudain un pot de tournesols
Apparaît à la clarté d'un rai cajoleur.
Fiat Lux ! Tout est clair, net, précis, en un éclair
Je sors ma lame de la poche, sur la toile
Je fais le ciel, un effet caniculaire
La grandeur de l'astre, la chaleur de l'étoile.
En dessous, la plage, les rochers, l'océan
Les vagues sereines, apaisantes, un albatros
Dans l'azur du décor, au vol bienséant
Venant tout là-bas des îles Galapagos.
Il manque le principal, l'objet du sujet
En premier plan, ces sacrés tournesols
Je peins le pot rouge, les fleurs en quelques jets
Me coupant l'oreille qui tombe sur le sol.
Le tableau
Le chevalet planté dans le sol, l’horizon
Pour décor, un cadre en bois, sur le châssis
Toile fixée, j’ai choisi le printemps pour saison
J’entrevois la sombre forêt et son lacis.
Devant moi le support, fier et arrogant
Qui me défie par son immaculée blancheur
Avant de l’affronter, je prépare l’onguent
De couleurs, le toisant, d’un regard accrocheur.
Tel un sorcier, je tourne autour du support
J’hume les senteurs, jette dans l’air de la terre
Pour voir le sens du vent, à tribord, à bâbord
Jaugeant l’angle d’attaque, l’assaut pigmentaire.
J’ai opté comme arme le couteau, tout un art
Maîtrise de la technique, gestes précis
Les touches vigoureuses, sans être couard
Le combat est risqué, l’objectif indécis.
Mon premier coup lui arrive en pleine face
Il titube sur son trépied, un jet de bleu
Sur son front lactescent, la scène prend place
Le gaillard est solide et fougueux, sacrebleu.
Une droite, du jaune, du rouge, du vert
Un gauche de côté, dernier uppercut
Il rend coup pour coup et j’esquive son revers
Le tableau est peint, j’ai enfin atteint mon but !