• Forum de Poésie. Postez vos poèmes, vos commentaires...
    Bienvenue à tous les poètes ! Forum de poésie, où tout le monde peut poster ses poèmes, mettre son avis sur les poèmes des autres et participer aux discussions !

Poème Où? Et dans quel monde? (Sonnet Shakespeare de forme spenser)

Moi

Maître poète
Inscrit
23 Avril 2020
Messages
4,385
J'aime
7,620
Points
248
Localité
Chez moi
Je suis
Une femme
Hors ligne
#1
ciel chargé de traces d'avion.jpg


Je regarde le ciel, par les hommes outragé
Où volutes de gaz, oxyde de carbone
Épouvantent le temps du plus noir, chargé
Puis, après un printemps las, l'été déraisonne.

Où donc s'en sont allées nos si belles saisons
Nos belles balades en beau pays de France
A la découverte de toutes ses régions,
Ses folklores, terroirs où l'on chante et l'on danse

En campagne, en montagne à la mer, l'océan
Sous un ciel merveilleux un soleil à l'or tendre
Sommes nous condamnés a subir maintenant?
Le progrès, c'est bien beau! Mais sachons se défendre

La nature est vitale à chacun d'entre nous.
Opposons nous en nombre, avant qu'on ne regrette
Aux cupides profits et à tous ces voyous
Qui mettent à feux à sang notre pauvre planète


Hectares de bois d'amazone, sacrifiés.
Aidons notre terre a retrouver ses beautés

forets.jpg
 

Moïse Wolff

Modérateur
Membre du personnel
Inscrit
29 Octobre 2018
Messages
9,161
J'aime
16,265
Points
450
Je suis
Un homme
Hors ligne
#2
Un texte que j'apprécie puisque vous évoquez ces abus, ces crimes commis envers mère Nature.
Les ogres sont au pouvoir et rien ne pourra les déloger, ils ont pour eux les forces de "l'ordre"
si dévouées à réprimer les manifestations si légitimes des populations aux abois. Merci
 
Inscrit
21 Octobre 2018
Messages
17,949
J'aime
20,256
Points
173
Localité
France
Je suis
Une femme
Hors ligne
#3
Voir la pièce jointe 21659

Je regarde le ciel, par les hommes outragé
Où volutes de gaz, oxyde de carbone
Épouvantent le temps du plus noir, chargé
Puis, après un printemps las, l'été déraisonne.

Où donc s'en sont allées nos si belles saisons
Nos belles balades en beau pays de France
A la découverte de toutes ses régions,
Ses folklores, terroirs où l'on chante et l'on danse

En campagne, en montagne à la mer, l'océan
Sous un ciel merveilleux un soleil à l'or tendre
Sommes nous condamnés a subir maintenant?
Le progrès, c'est bien beau! Mais sachons se défendre

La nature est vitale à chacun d'entre nous.
Opposons nous en nombre, avant qu'on ne regrette
Aux cupides profits et à tous ces voyous
Qui mettent à feux à sang notre pauvre planète


Hectares de bois d'amazone, sacrifiés.
Aidons notre terre a retrouver ses beautés

Un sujet brûlant fort bien traité
Merci Moi
Amitiés poétiques
Gaby
 

Slimane

Grand poète
Inscrit
4 Septembre 2018
Messages
681
J'aime
1,257
Points
148
Localité
Algérie
Je suis
Un homme
Hors ligne
#4
Un cri d'alarme, une alerte...pour sauver la nature avant que ce ne soit trop tard !
Un beau poème qui décrit votre ressenti.
Merci poétesse.
 

Peniculo

Maître poète
Inscrit
19 Octobre 2018
Messages
3,024
J'aime
5,575
Points
173
Age
84
Localité
Orléans
Je suis
Un homme
Hors ligne
#5
Sous la belle écriture le tragique est de mise
Et dans un monde fou la nature agonise
Le sonnet donne un ton de gravité suprême
Nous serons tous soumis à de tristes carêmes

Cela me rappela un combat de jadis
La France partagée subissait un supplice
Deux religions hélas tentaient une coupure
Qui augurait déjà de détresses futures

Bourreaux de la nature sommes nous devenus?
Je cite ce poète qui n'est plus très connu:


Je veux peindre la France une mère affligée,
Qui est, entre ses bras, de deux enfants chargée.
Le plus fort, orgueilleux, empoigne les deux bouts
Des tétins nourriciers ; puis, à force de coups
D'ongles, de poings, de pieds, il brise le partage
Dont nature donnait à son besson l'usage ;
Ce voleur acharné, cet Esaü malheureux,
Fait dégât du doux lait qui doit nourrir les deux,
Si que, pour arracher à son frère la vie,
Il méprise la sienne et n'en a plus d'envie.
Mais son Jacob, pressé d'avoir jeûné meshui,
Ayant dompté longtemps en son cœur son ennui,
À la fin se défend, et sa juste colère
Rend à l'autre un combat dont le champ et la mère.
Ni les soupirs ardents, les pitoyables cris,
Ni les pleurs réchauffés ne calment leurs esprits ;
Mais leur rage les guide et leur poison les trouble,
Si bien que leur courroux par leurs coups se redouble.
Leur conflit se rallume et fait si furieux
Que d'un gauche malheur ils se crèvent les yeux.
Cette femme éplorée, en sa douleur plus forte,
Succombe à la douleur, mi-vivante, mi-morte ;
Elle voit les mutins tout déchirés, sanglants,
Qui, ainsi que du cœur, des mains se vont cherchant.
Quand, pressant à son sein d'une amour maternelle
Celui qui a le droit et la juste querelle,
Elle veut le sauver, l'autre qui n'est pas las
Viole en poursuivant l'asile de ses bras.
Adonc se perd le lait, le suc de sa poitrine ;
Puis, aux derniers abois de sa proche ruine,
Elle dit : « Vous avez, félons, ensanglanté
Le sein qui vous nourrit et qui vous a porté ;
Or vivez de venin, sanglante géniture,
Je n'ai plus que du sang pour votre nourriture !


Agrippa d'Aubigné, Les Tragiques, I, Misères, v.97-130.

(1552-1630) :


Avec quelque tristesse je vous dis grand merci
le sujet est sévère mais le style est joli


cordialement
 

Moi

Maître poète
Inscrit
23 Avril 2020
Messages
4,385
J'aime
7,620
Points
248
Localité
Chez moi
Je suis
Une femme
Hors ligne
#6
Un texte que j'apprécie puisque vous évoquez ces abus, ces crimes commis envers mère Nature.
Les ogres sont au pouvoir et rien ne pourra les déloger, ils ont pour eux les forces de "l'ordre"
si dévouées à réprimer les manifestations si légitimes des populations aux abois. Merci
Vous savez pendant le confinement même s'il se passait des choses graves je me disais que d'un mal fut un bien quelque part notre planète un instant en tira bénéfice et pu un peu mieux respirer , la couche d'ozone un peu moins attaquée, notre environnement plus respirable malgré ce virus qui circulait ect....

Merci de vous être intéressé à ce texte.
Belle fin de soirée.
Amitiés
 

Moi

Maître poète
Inscrit
23 Avril 2020
Messages
4,385
J'aime
7,620
Points
248
Localité
Chez moi
Je suis
Une femme
Hors ligne
#8
Un cri d'alarme, une alerte...pour sauver la nature avant que ce ne soit trop tard !
Un beau poème qui décrit votre ressenti.
Merci poétesse.
Surtout la préserver de tous ses prédateurs et dont nous faisons partie hélas!
Merci d'avoir émis un commentaire.
Amitiés
 

Moi

Maître poète
Inscrit
23 Avril 2020
Messages
4,385
J'aime
7,620
Points
248
Localité
Chez moi
Je suis
Une femme
Hors ligne
#9
Sous la belle écriture le tragique est de mise
Et dans un monde fou la nature agonise
Le sonnet donne un ton de gravité suprême
Nous serons tous soumis à de tristes carêmes


Cela me rappela un combat de jadis
La France partagée subissait un supplice
Deux religions hélas tentaient une coupure
Qui augurait déjà de détresses futures


Bourreaux de la nature sommes nous devenus?
Je cite ce poète qui n'est plus très connu:


Je veux peindre la France une mère affligée,
Qui est, entre ses bras, de deux enfants chargée.
Le plus fort, orgueilleux, empoigne les deux bouts
Des tétins nourriciers ; puis, à force de coups
D'ongles, de poings, de pieds, il brise le partage
Dont nature donnait à son besson l'usage ;
Ce voleur acharné, cet Esaü malheureux,
Fait dégât du doux lait qui doit nourrir les deux,
Si que, pour arracher à son frère la vie,
Il méprise la sienne et n'en a plus d'envie.
Mais son Jacob, pressé d'avoir jeûné meshui,
Ayant dompté longtemps en son cœur son ennui,
À la fin se défend, et sa juste colère
Rend à l'autre un combat dont le champ et la mère.
Ni les soupirs ardents, les pitoyables cris,
Ni les pleurs réchauffés ne calment leurs esprits ;
Mais leur rage les guide et leur poison les trouble,
Si bien que leur courroux par leurs coups se redouble.
Leur conflit se rallume et fait si furieux
Que d'un gauche malheur ils se crèvent les yeux.
Cette femme éplorée, en sa douleur plus forte,
Succombe à la douleur, mi-vivante, mi-morte ;
Elle voit les mutins tout déchirés, sanglants,
Qui, ainsi que du cœur, des mains se vont cherchant.
Quand, pressant à son sein d'une amour maternelle
Celui qui a le droit et la juste querelle,
Elle veut le sauver, l'autre qui n'est pas las
Viole en poursuivant l'asile de ses bras.
Adonc se perd le lait, le suc de sa poitrine ;
Puis, aux derniers abois de sa proche ruine,
Elle dit : « Vous avez, félons, ensanglanté
Le sein qui vous nourrit et qui vous a porté ;
Or vivez de venin, sanglante géniture,
Je n'ai plus que du sang pour votre nourriture !


Agrippa d'Aubigné, Les Tragiques, I, Misères, v.97-130.
(1552-1630) :


Avec quelque tristesse je vous dis grand merci
le sujet est sévère mais le style est joli


cordialement
J'apprécie toujours vos visites et vos commentaires. Ils m'instruisent un peu plus chaque fois et c'est un réel plaisir.
Merci pour Théodore Agrippa d'Aubigné. Un poète que je vais volontiers lire .

Amitiés
 
Haut