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Pattes au logis (fable polypode)
Un mille-pattes égayait
D’un ermite la solitude
L’animal était gentillet
Et se complaisait dans l’étude.
Mais l’arthropode noctambule
Sortant d’une boîte de nuit
Se fractura une rotule
Et sa patte n’eut plus d’appui.
L’ermite qui avait des sous
Lui fit poser une prothèse
Avec un joint de caoutchouc
Sous sa guibolle de synthèse.
Hélas les voisins mécontents
Habitués au mille-pattes
S’étaient faits depuis bien longtemps
Aux mille sons de tant de pattes.
Et dès la télé s’achevant
Ils attendaient les mille bruits
De l’animal se déchaussant
Pour passer une bonne nuit.
La bestiole remise à neuf
Avait une patte insonore
Et neuf cent quatre vingt dix neuf
Venaient leur faire perdre le nord
Ils attendaient en vain le bruit
De la patte étant en dernier
Mais le caoutchouc a détruit
Le son qui était familier.
Et les voisins qui s’entêtaient
À ne pas vouloir s’endormir
Si les milles bruits ne venaient
Correspondre aux anciens désirs
Firent la gueule au vieil ermite
Qui pourtant était charitable
Votre mille-pattes nous irrite
Son compte n’est plus convenable !
On fit donc ferrer l’animal
Pour que sa patte soit bruyante
Le millième son en métal
Reprit sa vertu endormante.
Certains dirent que la ferrure
Avait un son particulier
Mais on garda cette parure
En laissant les sots aboyer.
Un berger un peu philosophe
Expliqua que pour éviter
L’insomniaque catastrophe
Des moutons il fallait compter
Et ainsi en paix on laissa
Le mille-pattes de l’ermite
Qui jour et nuit se déplaça
Méprisant tout ce qui l’irrite.
Un mille-pattes égayait
D’un ermite la solitude
L’animal était gentillet
Et se complaisait dans l’étude.
Mais l’arthropode noctambule
Sortant d’une boîte de nuit
Se fractura une rotule
Et sa patte n’eut plus d’appui.
L’ermite qui avait des sous
Lui fit poser une prothèse
Avec un joint de caoutchouc
Sous sa guibolle de synthèse.
Hélas les voisins mécontents
Habitués au mille-pattes
S’étaient faits depuis bien longtemps
Aux mille sons de tant de pattes.
Et dès la télé s’achevant
Ils attendaient les mille bruits
De l’animal se déchaussant
Pour passer une bonne nuit.
La bestiole remise à neuf
Avait une patte insonore
Et neuf cent quatre vingt dix neuf
Venaient leur faire perdre le nord
Ils attendaient en vain le bruit
De la patte étant en dernier
Mais le caoutchouc a détruit
Le son qui était familier.
Et les voisins qui s’entêtaient
À ne pas vouloir s’endormir
Si les milles bruits ne venaient
Correspondre aux anciens désirs
Firent la gueule au vieil ermite
Qui pourtant était charitable
Votre mille-pattes nous irrite
Son compte n’est plus convenable !
On fit donc ferrer l’animal
Pour que sa patte soit bruyante
Le millième son en métal
Reprit sa vertu endormante.
Certains dirent que la ferrure
Avait un son particulier
Mais on garda cette parure
En laissant les sots aboyer.
Un berger un peu philosophe
Expliqua que pour éviter
L’insomniaque catastrophe
Des moutons il fallait compter
Et ainsi en paix on laissa
Le mille-pattes de l’ermite
Qui jour et nuit se déplaça
Méprisant tout ce qui l’irrite.