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Polychromie
Poésie avait bu sans trop se modérer
Au goulot d’un flacon qui devait l’inspirer,
Elle avait même pris à un vol d’oies sauvages
Des plumes pour rimer sur le dos des nuages.
Des seiches dédaignant les sépias classiques
Elle chercha des encres aux couleurs sympathiques.
Prenant les VIOLETS aux lilas du jardin
Ceux qui sont presque noirs quand parait le matin
Ajoutant un soupçon de teinte épiscopale
Elle osa combiner le foncé et le pâle.
Elle obtint de la guède un instable INDIGO
Mais la nature ayant toujours le dernier mot
Stabilisa la teinte et dit cette couleur
Du violet et du bleu sera l’intercesseur.
Le BLEU vint imposer l’océan et les fleurs,
Et les beautés des yeux dont il fait des splendeurs ;
On en peignit le ciel et seul monsieur nuage
Eut le droit par moment de lui porter ombrage
Puis il devint vital que le VERT s’imposât
Le vert c’est naturel, printanier, délicat,
L’espérance s’en drape et le monde respire
Quand dame chlorophylle exerce son empire.
Et l’on vit le soleil qui s’en vint réclamer
Que le JAUNE soit roi qu’on vienne l’acclamer
À l’aube, ou au couchant avant qu’il ne soit rouge,
Le jaune en se mouvant nous dit que le temps bouge.
L’ORANGÉ avoua je suis intermédiaire
J’ai sur la boule ronde un pouvoir exemplaire
Je suis dans le soleil, et j’impose ma loi
Du jaune allant au rouge il faut passer par moi.
Il y eut un combat, le ROUGE désirant
Choisir son coloris dans le soleil couchant,
Dans un endroit livré aux fureurs volcaniques
Ou aux divers éclats de douceurs botaniques.
Un poète passant fort imaginatif
En voyant ces couleurs, resta contemplatif.
Comment sans offenser la divine nature
Écrire en quelques rimes une exquise peinture ?
Il prit sa plume à l’oie et son encre au soleil
Et écrivit des vers teintés d’arc-en-ciel.
Poésie avait bu sans trop se modérer
Au goulot d’un flacon qui devait l’inspirer,
Elle avait même pris à un vol d’oies sauvages
Des plumes pour rimer sur le dos des nuages.
Des seiches dédaignant les sépias classiques
Elle chercha des encres aux couleurs sympathiques.
Prenant les VIOLETS aux lilas du jardin
Ceux qui sont presque noirs quand parait le matin
Ajoutant un soupçon de teinte épiscopale
Elle osa combiner le foncé et le pâle.
Elle obtint de la guède un instable INDIGO
Mais la nature ayant toujours le dernier mot
Stabilisa la teinte et dit cette couleur
Du violet et du bleu sera l’intercesseur.
Le BLEU vint imposer l’océan et les fleurs,
Et les beautés des yeux dont il fait des splendeurs ;
On en peignit le ciel et seul monsieur nuage
Eut le droit par moment de lui porter ombrage
Puis il devint vital que le VERT s’imposât
Le vert c’est naturel, printanier, délicat,
L’espérance s’en drape et le monde respire
Quand dame chlorophylle exerce son empire.
Et l’on vit le soleil qui s’en vint réclamer
Que le JAUNE soit roi qu’on vienne l’acclamer
À l’aube, ou au couchant avant qu’il ne soit rouge,
Le jaune en se mouvant nous dit que le temps bouge.
L’ORANGÉ avoua je suis intermédiaire
J’ai sur la boule ronde un pouvoir exemplaire
Je suis dans le soleil, et j’impose ma loi
Du jaune allant au rouge il faut passer par moi.
Il y eut un combat, le ROUGE désirant
Choisir son coloris dans le soleil couchant,
Dans un endroit livré aux fureurs volcaniques
Ou aux divers éclats de douceurs botaniques.
Un poète passant fort imaginatif
En voyant ces couleurs, resta contemplatif.
Comment sans offenser la divine nature
Écrire en quelques rimes une exquise peinture ?
Il prit sa plume à l’oie et son encre au soleil
Et écrivit des vers teintés d’arc-en-ciel.