Hors ligne
Cela va faire maintenant plus de 60 ans
Que nous refaisons, chaque année, le même chemin,
Nous les anciens d’Omaha, les Vétérans
Pour saluer et fleurir les tombes de nos copains
En ce jour glorieux et sacré du Mémorial Day
Malgré les ans passés, nous n’avons rien oublié
Ni leur nom, ni leurs cris, ni leurs larmes, ni leur fierté
Et surtout, pourquoi, en ce 6 juin, ils sont tombés.
Chaque jour qui passe fait de nous des grand’pères
Et, lorsque nous revenons dans ce beau coin de France
Surgissent les questions qui nous minent et nous exaspèrent
Et qui reviennent dès que nous foulons ces lieux de souffrances.
Nous en avons maintes et maintes fois discuté
Attablés dans un bar, en sirotant des bières
Dix, vingt, cent fois nous en avons reparlé
Autant de fois nous avons refait cette stupide guerre.
Pourquoi nos copains sont-ils morts et pas nous ?
Pourquoi sommes-nous vivants et eux sous la terre ?
Pourtant, eux aussi avaient priés Dieu à genoux
Et ensemble, nous Lui avions adressé la même prière.
Comme nous, ils avaient le même cran, la même détermination
Comme nous, ils ne fuyaient pas devant le feu et la bataille
Comme nous, ils faisaient fi de leur vie devant l’action
Comme nous, ils ne combattaient pas pour la gloire et les médailles
Nous avons tout partagé, tout mis en commun
Les combats, les larmes, le sang, la peur
Tous unis comme les cinq doigts de la main
Savourant ensemble les brefs instants de bonheur.
Bientôt, nous aussi nous irons les rejoindre, nos copains.
Et alors, ils resteront seuls dans leur immense cimetière
Ne les oubliez pas et faites qu’aujourd’hui comme demain
Ils soient toujours présents dans vos cœurs et vos prières
Hubert Denys
Que nous refaisons, chaque année, le même chemin,
Nous les anciens d’Omaha, les Vétérans
Pour saluer et fleurir les tombes de nos copains
En ce jour glorieux et sacré du Mémorial Day
Malgré les ans passés, nous n’avons rien oublié
Ni leur nom, ni leurs cris, ni leurs larmes, ni leur fierté
Et surtout, pourquoi, en ce 6 juin, ils sont tombés.
Chaque jour qui passe fait de nous des grand’pères
Et, lorsque nous revenons dans ce beau coin de France
Surgissent les questions qui nous minent et nous exaspèrent
Et qui reviennent dès que nous foulons ces lieux de souffrances.
Nous en avons maintes et maintes fois discuté
Attablés dans un bar, en sirotant des bières
Dix, vingt, cent fois nous en avons reparlé
Autant de fois nous avons refait cette stupide guerre.
Pourquoi nos copains sont-ils morts et pas nous ?
Pourquoi sommes-nous vivants et eux sous la terre ?
Pourtant, eux aussi avaient priés Dieu à genoux
Et ensemble, nous Lui avions adressé la même prière.
Comme nous, ils avaient le même cran, la même détermination
Comme nous, ils ne fuyaient pas devant le feu et la bataille
Comme nous, ils faisaient fi de leur vie devant l’action
Comme nous, ils ne combattaient pas pour la gloire et les médailles
Nous avons tout partagé, tout mis en commun
Les combats, les larmes, le sang, la peur
Tous unis comme les cinq doigts de la main
Savourant ensemble les brefs instants de bonheur.
Bientôt, nous aussi nous irons les rejoindre, nos copains.
Et alors, ils resteront seuls dans leur immense cimetière
Ne les oubliez pas et faites qu’aujourd’hui comme demain
Ils soient toujours présents dans vos cœurs et vos prières
Hubert Denys