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Poème Presque tout sur le sonnet 3/5

Peniculo

Maître poète
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#1
3/5 SUITE DU 2/5


6- Le sonnet quinzain.

4+4+3+3+1 ( le vers adjoint au 14 est, typographiquement isolé, et rime avec l’un des vers du second tercet.


Les larmes d'Annie Domi X (2013)​


Les larmes d'une amie ont coulé sur la toile,
Et des vers ont fleuri du lancinant chagrin
Dont, craignant de lasser, trop pudique marin,
Elle hissait la sombre et lumineuse voile...

Son cœur, au fer rougi, réclame cette étoile
À jamais enfermée en son funeste écrin,
Et dont elle cherchait l'horizon plus serein
Dans une poésie où l'amour se dévoile...

Qui connait, de la fleur, les intimes tourments,
Dont l'âme qui s'endort a besoin de rosée
Pour emperler d'espoir ses prochains firmaments?

De même la tendresse, à sa source, brisée,
Sur les pétales-mots, frise de diamants
Les pages du poète où, métamorphosée,

En Beauté rejaillit la douleur déposée...

7- Le sonnet seizain.

Se construit sur deux rimes supplémentaires et se présente ainsi : 1+4+4+3+3+1( deux vers isolés, l’un au début l’autre à la fin) selon la formule (a///abba/caac//dde/a’ea’///a
Les deux vers adjoints peuvent être un seul et même vers, répété à la fin comme un refrain


J’ai cueilli des étoiles au firmament. (X 2012)

J’ai cueilli des étoiles au firmament.

Pour dans tes yeux sertir de diamant
Tes pleurs cristal, brouillard sur ta prunelle,
Illuminer ton regard désarmant,
Y voir danser la flamme passionnelle.

D’un cirrus satin, pour un nid charmant,
J’ai posé la douceur au crépuscule
D’un jour nouveau, pour qu’il te fût clément,
Afin que ta douleur au loin recule

Mes mains ont caressé ton cœur chagrin,
Ma voix a fredonné comme un refrain
De tendres mots, et je t’ai vu sourire !

Sur ton front soucieux, mon cher amant,
Et dans tes yeux, il me faut récrire
La paix et briser ce cercle infamant.

J’ai cueilli des étoiles au firmament.​

8- Le sonnet estrambot
Il comprend 17 vers = deux quatrains et trois tercet > 4+4+3+3+3


Quand j'étais Marquise des Anges ! Annie (2013)​


Je regrette le temps de la belle Angélique,
Anne et Serge Golon terminaient leur roman,
Je me précipitais acheter la réplique
D'un ouvrage magique où vivait mon amant !

J'y retrouvais alors un monde famélique
Qui me nommait Marquise, adoptant mon tourment
Pour vivre l'impensable et le diabolique,
Où le moindre des gueux côtoyait l'infamant...

De la Cour ignorant les dessous de l'histoire,
J'y fréquentais le Roy, le poison, l'exutoire,
Pour vivre l'aventure en rêves obsédants.

J'y découvrais l'amour en osant l'indécence
Moi qui naïve encor sortant d'adolescence
Ne connaissais du feu que les charbons ardents !

Mes livres aujourd'hui dorment dans ma vitrine,
Et leurs tristes feuillets ont couleur de citrine
Mais je tiens à garder ces discrets confidents !

9- Le sonnet à refrain

18 vers dont trois refrains différents (a*c*d*) comme dans le schéma suivant :
a*bbaa//abbaa*//c*dcc*//d*cdd* > le premier vers est repris à la fin de chacun des deux quatrains qui deviennent (5+5). Le premier vers de chaque tercet lui est ajouté comme quatrième. ( 4+4).


Souffrance ( X 2012)​

A bras le corps elle a saisi la vie,
Refusant de laisser place au tourment
De ce mal retors, ce fiel consumant
Chairs et os, sa faim jamais assouvie.
A bras le corps elle a saisi la vie.

Dans ses yeux noirs elle a lu sa douleur,
Il cachait ses pleurs sous un sourire.
Un pacte avec Satan voulait souscrire
Signé de son sang, chasser ce malheur
Dans ses yeux noirs elle a lu sa douleur.

Farouche elle luttait avec courage,
Sachant son salut n’être qu’un mirage.
Pourtant, elle riait pour lui, pour eux
Farouche elle luttait avec courage.

Elle se taisait malgré la souffrance.
Le crabe eut raison de son endurance
Elle partit, sous un ciel bas laiteux
Elle se taisait malgré la souffrance.​


10- Le sonnet double

20 Vers ; les 6 vers ajoutés sont placés ainsi : +2 à chaque quatrain et +1 à chaque tercet, selon l’un de ces quatre schémas dont les deux premiers seuls s’adaptent à la règle de l’alternance des rimes (masc./fém.)

*(AaBAaB/AaBAaB//CcDD/CcDD)

*(AaBAaB/AaBAaB//CDdC/ CDdC)

*(AaBBbA/AaBBbA//CDdE/DEeC)

*(AbBAbB/AbBAbB//CDdE/ECcD)


Le fumeur, ou Il n’y a jamais de fumée sans feu (Pierre Dupuis 2013)


I

La pipe songeuse à la bouche,
La tête calée dans la main,
Il ne pense pas à demain :
Avec son passé il s’abouche.​

Il revoit la sainte-nitouche
qui avait croisé son chemin,
Regard hardi, bouche carmin,
Qui ne valait pas sa cartouche.​

Elle l’avait embobiné,
Séduit, trompé et puis ruiné,
Conduit tout droit à la galère.
Simple justice pour le coup
Quand lors d’un sursaut de colère
il lui avait tordu le cou.​

II​

C’est pour la faire disparaître
Qu’il avait allumé un feu,
Lui le calme, le grand taiseux
Qui ne laissait rien transparaître.​

Pas disposer à comparaître
Ni à faire le moindre aveu
Pour cet acte délictueux
Mais juste il faut le reconnaître.​

C’est ainsi qu’il jugeait le fait,
Pas de faute, pas de méfait,
Juste une question de principe.​

Depuis ce jour – plus de dix ans ! -
Il s’était remis à la pipe
Trouvant son nuage apaisant.​

11- Le sonnet à codas

20 vers construits sur 4 ou5 rimes : 1>4 rimes : ABbABb/ABbABb//CDCc/DCDc
2 >5 rimes : AbbABb/AbbABb//CDCd/EDeD


Crois-moi ! Annie (2013)​


Poète je te crois car elle était si grosse
La grenouille au jardin, que je me crus fourmi
Face à ce nouveau bœuf !
A tel point que je pris en plein vol un
carrosse


Où la poule aux œufs d'or, oh j'en ai bien frémi
M'en fit avaler neuf !
J'en ai pourtant gobé depuis que je suis
gosse,
Mais pas aussi dorés ! Tu te doutes
l'ami
Que pour garder un œuf,

J'ai couru comme un lièvre en bravant le molosse ; Quand je l'ai vu pleurer, j'ai quelque peu blêmi Par respect pour ce veuf !

Je me suis retrouvée en haut d'un hémicycle,
Y régnait la terreur dans un tel
brouhaha,
Je ne vis même pas qu'un âne et son
tricycle
Souffrait d'adrénaline !

En me faisant Corbeau je pus crier un « ha
Je reconnais l'histoire ! » Au fait, en l'épicycle,
N'était-ce pas Renard qui lors
m'apostropha ?
Ce jour j'en
baragouine !

12- Le sonnet rapporté

14 vers que l’on peut partager en plusieurs colonnes ayant chacune un sens cohérent (sans tenir compte de l’isométrie)


Poème ; d’Étienne Pasquier (1529-1615)

O Amour,…………….O penser………..O Désir plein de flamme,
Ton trait,…………….ton fol appas…….la rigueur que je sens,
Me blesse,…………..me nourrit……….conduit mes jeunes ans
A la mort,……………aux douleurs…….au profond d’une lame.
Injuste Amour,…….Penser,…………….Désir, cours à Madame,
Porte lui………………loge lui…………….fay voir comme presens,
A son cœur………….en l’esprit…………à ses yeux meurtrissans
Le mesme trait…….mes pleurs………..les feux que j’ay dans l’âme :
Force,………………….fay consentir…….Contrain sa résistance,
Sa beauté…………….son desdain……..et sa fière constance,
A plaindre…………….a soupirer………..A soulager mes vœux,
Les tourments,……..les sanglots……….et les cruels supplices,
Que j’ay……………….que je chery…....que je tiens pour délices,
En aimant,……………en pensant ………en désirant son mieux.
 

Moïse Wolff

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#2
Merci encore Peniculo !
 

Moi

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#3
MERCI
Il y a de quoi lire, s’instruire, apprendre, écrire et réussir.
Quel plaisir
Sonnons ou sonnetons mais poétisons
et vive le sonnet

Amitiés
 
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