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Prière
Que soit bénis l’oiseau qui vole aux plis du vent,
La fleur des champs timide au creux de l’herbe douce ;
Que soient bénis le ciel aux ocres du levant,
Le berceau du marin qui humecte son pouce.
Bénis le long cortège incessant des fourmis,
Le trafic ordonné des bourdons vers la ruche,
Le baiser langoureux des amants insoumis
Sous l’étreinte des corps et le toit des capuches.
Que soient bénis le sel aux larmes de la mer,
Une pluie de juillet sous un rayon d’étoiles ;
Que soit béni l’enfant pour son sourire offert
Aux secrets que l’amour doucement lui dévoile.
Bénis le grain, l’atome, et ce fétu, ce rien,
Qui contiennent un monde et des vies en puissance ;
Bénis le rêve heureux, l’idéal aérien
De ceux dont le présent est cousu de souffrances.
Que soient bénis les mots filamentés d’espoir,
Le blé qui gonfle un pain au cœur des misérables ;
Que soit béni le feu qui éclaire un trou noir
Et balaye au taudis le gel insoutenable.
Bénis la feuille morte au bout du chemin clair,
Le clocher où s’abrite un drap de tourterelles ;
Béni celui qui met sa parole à couvert
Afin de ne blesser, ni ne porter querelle.
Que soient bénis les fruits du sol aride et nu,
Le grenier de l’hiver amoncelé d’aurores ;
Le passant qui secourt et sauve un inconnu,
Contenté d’un merci sans que nul ne l’honore.
Bénis tous ces esprits qui soufflent sans mourir,
Ces naissances, ces jours, ces forêts de poussière ;
Béni tout ce qui vit et ne peut enlaidir
Une nature égale, et juste, et nourricière.
Que soit béni l’instant d’aimer, d’être partout
Un rouage des cieux, envahi de lumière ;
Béni celui qui sait s’émerveiller de tout
Et peupler le néant d’une simple prière...
Que soit bénis l’oiseau qui vole aux plis du vent,
La fleur des champs timide au creux de l’herbe douce ;
Que soient bénis le ciel aux ocres du levant,
Le berceau du marin qui humecte son pouce.
Bénis le long cortège incessant des fourmis,
Le trafic ordonné des bourdons vers la ruche,
Le baiser langoureux des amants insoumis
Sous l’étreinte des corps et le toit des capuches.
Que soient bénis le sel aux larmes de la mer,
Une pluie de juillet sous un rayon d’étoiles ;
Que soit béni l’enfant pour son sourire offert
Aux secrets que l’amour doucement lui dévoile.
Bénis le grain, l’atome, et ce fétu, ce rien,
Qui contiennent un monde et des vies en puissance ;
Bénis le rêve heureux, l’idéal aérien
De ceux dont le présent est cousu de souffrances.
Que soient bénis les mots filamentés d’espoir,
Le blé qui gonfle un pain au cœur des misérables ;
Que soit béni le feu qui éclaire un trou noir
Et balaye au taudis le gel insoutenable.
Bénis la feuille morte au bout du chemin clair,
Le clocher où s’abrite un drap de tourterelles ;
Béni celui qui met sa parole à couvert
Afin de ne blesser, ni ne porter querelle.
Que soient bénis les fruits du sol aride et nu,
Le grenier de l’hiver amoncelé d’aurores ;
Le passant qui secourt et sauve un inconnu,
Contenté d’un merci sans que nul ne l’honore.
Bénis tous ces esprits qui soufflent sans mourir,
Ces naissances, ces jours, ces forêts de poussière ;
Béni tout ce qui vit et ne peut enlaidir
Une nature égale, et juste, et nourricière.
Que soit béni l’instant d’aimer, d’être partout
Un rouage des cieux, envahi de lumière ;
Béni celui qui sait s’émerveiller de tout
Et peupler le néant d’une simple prière...