Puisque d’un don plaisant la nature le pare ... On séquestrait au moyen-âge Les jeunes noblesses volages Pour conserver leur pucelage En vue d’un riche mariage Mais pour éviter l’ignorance Il fallait quelques précepteurs Enseignant sans impertinence Du savoir les bonnes valeurs Les mères ayant sage raison Faisaient vérifier leur fille Avant, après chaque leçon Gardant l’honneur de la famille. Les précepteurs obéissants Se gardaient de toute luxure Sachant que tout contrevenant Aurait du col une coupure Un jeune homme eut des préférences Qui firent sa réputation Des filles gardant l’abstinence Des mères calmant les pulsions . Il devint enseignant connu Aimé des mères et des filles Qui fut longtemps le bienvenu En satisfaisant les familles Sachant charmer les génitrices Par quelques hommages insistants Il en fit ses approbatrices Après des assauts persistants Jehan le jeune talentueux Enchantait les nobles maisons Tant il était respectueux Des jeunesses et de leur blason. Aux mères ayant quelque endurance Il rendait de plaisants services Aux filles il offrait l’excellence De didactiques bénéfices. Du plaisir suspect des enfants Ne pouvant deviner la cause On demanda donc à Jehan De dire le secret de la chose Des écus furent nécessaires Tirant la langue sans façon Il montra son atout pour plaire Se léchant simplement le front. (D’après une idée tirée du Décaméron de Boccace qui, comme vous le savez n’est pas un livre pieux, mais qui a inspiré l’Heptaméron de Marguerite de Navarre qui n’est pas , non plus , d’une chasteté rigoureuse).