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Que dire de la façon de dire ?
Ne laissez pas gâcher les mots de notre langue
Par ceux qui l’ont de bois, les manipulateurs,
Ceux qui la dénaturent altèrent sa saveur
Et se croyant lettrés n’aiment que la harangue.
Tous les mots sont utiles et sont apolitiques
À la phrase bâtie ils apportent leur sens.
La langue est un pays c’est aussi son essence,
Ses raisons d’exister sont toujours historiques
Fuyez si l’on vous dit qu’un mot est condamnable
Ne le croyez jamais, seul l’utilisateur
Pour des raisons obscures ou des propos trompeurs
Écarte de son sens le destin du vocable.
Les médias souvent détruisent le langage
Usant d’un jargon fat truffé de mots pompeux
D’un faux consentement intoxiquent tous ceux
Qui se laissent berner par leur vil caquetage.
Ainsi les mots couleurs, civilisations,
Races et religions, origine ou culture,
Doivent être utilisés sans changer leur nature
Et non politisés par quelques trublions
Loin de manipuler ; une phrase précise
Donne de la clarté au plus obscur débat,
Le politique hélas les oreilles nous rebat
Sa langue imbroglio ne sait être concise.
La langue, art collectif, n’a pas de préférences
Utilisez les mots dans leur diversité
Leur sens doit exprimer nuances, différences,
“L’ennui naquit un jour de l’uniformité”.
Il est certains esprits dont les sombres pensées
Sont d’un nuage épais toujours embarrassées ;
Le jour de la raison ne le saurait percer .
Avant donc d’écrire, apprenez à penser.
Selon que notre idée est plus ou moins obscure,
L’expression la suit, ou moins nette, ou plus pure
Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément.
Sont d’un nuage épais toujours embarrassées ;
Le jour de la raison ne le saurait percer .
Avant donc d’écrire, apprenez à penser.
Selon que notre idée est plus ou moins obscure,
L’expression la suit, ou moins nette, ou plus pure
Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément.
(Nicolas Boileau / L’art poétique - Chant premier)
Ne laissez pas gâcher les mots de notre langue
Par ceux qui l’ont de bois, les manipulateurs,
Ceux qui la dénaturent altèrent sa saveur
Et se croyant lettrés n’aiment que la harangue.
Tous les mots sont utiles et sont apolitiques
À la phrase bâtie ils apportent leur sens.
La langue est un pays c’est aussi son essence,
Ses raisons d’exister sont toujours historiques
Fuyez si l’on vous dit qu’un mot est condamnable
Ne le croyez jamais, seul l’utilisateur
Pour des raisons obscures ou des propos trompeurs
Écarte de son sens le destin du vocable.
Les médias souvent détruisent le langage
Usant d’un jargon fat truffé de mots pompeux
D’un faux consentement intoxiquent tous ceux
Qui se laissent berner par leur vil caquetage.
Ainsi les mots couleurs, civilisations,
Races et religions, origine ou culture,
Doivent être utilisés sans changer leur nature
Et non politisés par quelques trublions
Loin de manipuler ; une phrase précise
Donne de la clarté au plus obscur débat,
Le politique hélas les oreilles nous rebat
Sa langue imbroglio ne sait être concise.
La langue, art collectif, n’a pas de préférences
Utilisez les mots dans leur diversité
Leur sens doit exprimer nuances, différences,
“L’ennui naquit un jour de l’uniformité”.