- Inscrit
- 19 Octobre 2018
- Messages
- 3,169
- J'aime
- 5,732
- Points
- 173
- Age
- 85
- Localité
- Orléans
- Je suis
- Un homme
Hors ligne
Que valent les rimailles ?
Un apprenti poète ayant tout ce qu’il faut
La muse, le papier, le crayon et le temps,
Voulut pondre un sonnet sans le moindre défaut
S’appuyant sur Boileau le disant épatant.
Mais l’art est difficile autant que poétique
On ne fait rien de bon sans effort continu
L’écrivassier rama sur l’onde prosodique
Et crut que son écrit le rendrait bien connu.
Ayant de la raison que petite mesure
Il fit tant de sonnets qu’il manqua de papier
Puis cessa les quatrains, les tercets, leur césure,
Disant il faut les vendre et ranger mon plumier.
La faim faisant sortir souvent le loup du bois
Il chercha l’amateur adorateur de rimes
Un poète ça mange et comme nous ça boit
Il avait l’estomac au bord de la déprime.
Il vendit des écrits, pas de sonnets du tout,
On ne discute pas de ce qui plaît à lire
Il les mit en réserve en disant qu’après tout
Il trouverait ailleurs des yeux à éblouir.
Un indien ayant lu une annonce ventant
Le lettré poétique au talent qui débute
Trouvant que ses sonnets étaient plutôt tentants
En acheta un cent pour lire en sa cahute.
Le poète déçu ne reçut en échange
Qu’une pièce bizarre à l’inconnue valeur
Au numismate du coin il présenta l’étrange
Qui lui dit cette pièce, est un rare bonheur
Elle a l’ancienneté digne de convoitise
Et elle fut frappée à son époque en or
Vous allez être riche, payez mon expertise,
Roupie de cent sonnets vaut autant qu’un trésor.
Un apprenti poète ayant tout ce qu’il faut
La muse, le papier, le crayon et le temps,
Voulut pondre un sonnet sans le moindre défaut
S’appuyant sur Boileau le disant épatant.
Mais l’art est difficile autant que poétique
On ne fait rien de bon sans effort continu
L’écrivassier rama sur l’onde prosodique
Et crut que son écrit le rendrait bien connu.
Ayant de la raison que petite mesure
Il fit tant de sonnets qu’il manqua de papier
Puis cessa les quatrains, les tercets, leur césure,
Disant il faut les vendre et ranger mon plumier.
La faim faisant sortir souvent le loup du bois
Il chercha l’amateur adorateur de rimes
Un poète ça mange et comme nous ça boit
Il avait l’estomac au bord de la déprime.
Il vendit des écrits, pas de sonnets du tout,
On ne discute pas de ce qui plaît à lire
Il les mit en réserve en disant qu’après tout
Il trouverait ailleurs des yeux à éblouir.
Un indien ayant lu une annonce ventant
Le lettré poétique au talent qui débute
Trouvant que ses sonnets étaient plutôt tentants
En acheta un cent pour lire en sa cahute.
Le poète déçu ne reçut en échange
Qu’une pièce bizarre à l’inconnue valeur
Au numismate du coin il présenta l’étrange
Qui lui dit cette pièce, est un rare bonheur
Elle a l’ancienneté digne de convoitise
Et elle fut frappée à son époque en or
Vous allez être riche, payez mon expertise,
Roupie de cent sonnets vaut autant qu’un trésor.