Poème Regarde

Regarde l'enfant qu'elle porte on l'a rendu malade
On lui à fait manger d'la m.... et jamais de salade
On va l'dresser à manier la kalash
A s'exprimer en emodji en ashtag et en clash
Regarde déjà la mort dans le fond de ses yeux
La violence qui cadence ses pas comme un terrible jeu
Il va aimer la guerre tellement loin de sa mère
Il va se détester, haïr ou bien se taire
Lui demande pas comment il va il ne l'sait pas
De toute façon y a pas de chemin, pas de balises là où il va
C'est pas demain qu'il aura la chance de rire
Faudrait déjà qu'il ait appris à lire.
Tu sais le pire c'est qu'il sait bien compter
Quand t'as des dettes avant qu'tu naisse tu es bien obligé
Alors y a pas de place pour des fleur dans ce monde
A part des chrysanthèmes à poser sur les tombes.
Regarde ton solde mon pote il reste plus que des miettes
Tu sais que c'est l'heure de se mettre à la diette.
À force on s'habitue à la famine, aux déjections et aux odeurs d'urine
C'est la base du nouveau parfum à la mode, regarde sur les écrans ils le disent
Injection d'pubs à haute dose alors on veut s'remplir
Je suis sidéré par tant cynisme
Comment ça va s'finir
Quand exister c'est consommer quelle place on nos désirs.
Allez je laisse tomber de toute façon y a trop à dire et trop de colère
Alors j'laisse ma plume à ceux et celles qui sont pas encore à terre
Qui veulent tracer un chemin entre les bombes
Et construires des abris pour nos mômes.

Un texte qui révèle le désespoir de ceux qui ont pris conscience du monde dans lequel nous sommes ; tout n'est que corruptions et manigances finement orchestrées. Quel avenir pour les enfants, nourris par le biais des écrans, à grands coups de propagandes médiatiques et publicités débiles (mais Ô combien enrichissantes pour l'élite) Désormais les enfants sont manipulables à volonté, (quant aux "anciens" ils seront "vaccinés" aux nouvelles normes.